Benjamin Griveaux, secrétaire d'État à Bercy, reçoit ce lundi la direction de Nokia France ainsi que les syndicats, pour évoquer le plan de restructuration de l'entreprise. Près de 600 postes sont menacés, et le gouvernement se dit d'une «inflexibilité totale» sur le dossier.
L'avenir de nombreux salariés de Nokia France (anciennes activités d'Alcatel Lucent) est suspendu à la réunion de ce lundi à Bercy, où sont invités les patrons de la filiale nationale du groupe de télécommunications, ainsi que les syndicats concernés. La séance sera présidée par Benjamin Griveaux, secrétaire d'État et en charge du dossier. Nokia a en effet annoncé le 6 septembre dernier son intention de procéder à près de 600 licenciements d'ici à 2019. Un plan auquel s'ajoutent 100 départs volontaires, selon la CFE-CGC. Quelque 400 postes avaient déjà été supprimés l'an dernier.
Emmanuel Macron avait donné son feu vert à la vente d'Alcatel à Nokia
Ce qui complique le dossier pour la direction France du groupe, c'est que Nokia s'était engagé à maintenir les effectifs à hauteur de 4.200 pendant deux ans, et même renforcer certains départements, lors du rachat d'Alcatel-Lucent en 2016. Le ministre de l'Économie qui était à la manœuvre à l'époque du rachat d'Alcatel n'était autre qu'Emmanuel Macron. L'ex-ministre de l'Économie avait donné son feu vert à la vente d'Alcatel à Nokia contre des promesses sur l'emploi.
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Interpellé à l'Assemblée le mardi 26 septembre dernier, Benjamin Griveaux, secrétaire d'État et fidèle du président, avait en conséquence promis l'«inflexibilité totale» du gouvernement sur les engagements pris par Nokia:
Le 14 septembre dernier, les salariés étaient venus à Bercy exposer la «duperie» de leur employeur, et demander au gouvernement de «faire respecter la parole donnée». Ils avaient alors salué la «bonne écoute» du gouvernement, même si le secrétaire d'État n'avait fait aucune annonce particulière. Puis, le 19, le patron de la filiale française, Thierry Boisnon, s'était aussi rendu au ministère de l'économie pour s'expliquer sur les arbitrages décidés par Nokia. À l'issue de cette rencontre, l'équipementier télécoms finlandais avait annoncé la «suspension» de son plan de licenciement, jusqu'à la prochaine rencontre, qui a lieu ce lundi.
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«Il ne s'agit pas d'un arrêt de la procédure en tant que telle mais simplement d'un «report du début officiel de la procédure après la réunion tripartite», avait toutefois précisé à l'AFP Pascal Guihéneuf, de la CFDT. «Cela signifie que le délai de quatre mois pour la procédure du PSE ne commencera qu'après le rendez-vous du 2 octobre, et non ce mardi comme initialement prévu», ajoutait-il.
(Avec Agences)
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