
Le plan de sauvetage de CGG va pouvoir être mis en oeuvre. L'assemblée générale des actionnaires du groupe parapétrolier a approuvé à plus de 91 %, lundi, l'une des plus grosses restructurations financières de l'histoire de la place de Paris, pour près de 3 milliards d'euros. « Nous remercions les actionnaires de leur soutien, qui est décisif pour l'avenir de la société », a déclaré le directeur général, Jean-Georges Malcor.
Les résolutions adoptées permettent à l'entreprise d'émettre les instruments financiers convertissant la dette en actions. Les actionnaires actuels ne détiendront plus que 3 % à 13 % des titres une fois les opérations finalisées, en début d'année prochaine. Le plan prévoit aussi une injection d'argent frais de 500 millions de dollars.
Suppressions d'emplois
« Cela nous met à l'abri de scénarios pessimistes dans lesquels les cours du pétrole stagneraient aux alentours de 50 à 55 dollars le baril jusqu'en 2019 », expliquait le mois dernier Jean-Georges Malcor. Le plan de sauvetage financier intervient après une profonde restructuration industrielle qui a bouleversé la physionomie de l'ancienne Compagnie générale de géophysique. La moitié des emplois ont été supprimés et CGG ne possède plus que cinq bateaux pour l'acquisition des données sismiques destinées à l'exploration pétrolière, contre 23 au pic en 2013.
Les résultats des neuf premiers mois de l'année, publiés ce lundi, montrent que le redressement est encore timide. Le chiffre d'affaires a augmenté de 6 %, à 919 millions de dollars, et l'excédent brut d'exploitation de 4 %. Mais CGG affiche toujours une perte nette de 439 millions.
Les créanciers anglo-saxons premiers actionnaires
Le feu vert de l'assemblée générale était attendu, car les actionnaires de référence actuels avaient annoncé qu'ils voteraient en faveur du plan. Bpifrance s'était finalement rallié à l'opération fin octobre. La banque publique d'investissement a assorti son soutien à plusieurs conditions, dont le maintien des centres de décision de CGG en France pendant au moins cinq ans. La société de gestion d'actifs DNCA avait elle aussi fait connaître son soutien.
Au terme de la restructuration, les créanciers anglo-saxons de l'entreprise deviendront ses principaux actionnaires, avec près de 82 % du capital avant exercice des bons de souscription d'actions (et autour de 73 % après). Le fonds américain Contrarian Capital et l'investisseur Boussard & Gavaudan devraient être les premiers actionnaires de CGG, avec chacun plus de 9 % du capital. CGG doit encore recevoir l'aval du tribunal de commerce de Paris avant de pouvoir mettre en oeuvre le plan de sauvetage. Une audience a été fixée au 20 novembre. Le tribunal examinera aussi un recours intenté contre la direction par des porteurs d'obligations convertibles qui s'opposent au plan de restructuration financière.
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