
La situation financière de la presse est mauvaise. On peut même s'interroger sur son avenir. Pourtant un pays qui perdrait le pouvoir d'exprimer librement une opinion ou les conclusions d'une enquête cesserait d'être démocratique.
Le magazine Challenges échappe encore à cette fatalité. En 2017, ses ventes, son audience (sur le print et le web) et son chiffre d'affaires publicitaire ont augmenté. Avec 4 mensuels - Sciences & Avenir, La Recherche, L'Histoire et Historia -, il forme un groupe indépendant, unique, consacré à la diffusion de la connaissance et du savoir.
Mais les nuages noirs s'amoncellent. Les marchands de journaux, ruinés, ferment. La coopérative qui nous distribue ne peut plus payer l'intégralité de notre dû. Sur internet, pour accepter de diffuser nos contenus, les grands groupes et les principaux intermédiaires prennent jusqu'à 70 % de nos recettes publicitaires. Il y avait donc des raisons de s'inquiéter.
Et puis, début septembre 2017, Carlos Ghosn, le PDG du groupe Renault, nous a proposé un projet révolutionnaire : mettre nos contenus à la disposition de tous les possesseurs de voiture Renault. Cette idée lui est venue en réfléchissant aux développements de la voiture électrique et de la voiture autonome connectée (voir P.00). Ces avancées peuvent aussi profiter dès maintenant à l'ensemble des modèles. " Ce projet s'inscrit pleinement dans la stratégie du groupe Renault qui vise à offrir de nouveaux services connectés et à améliorer l'expérience de ses clients ", nous a-t-il expliqué.
Cette idée, si innovante, s'est imposée à nous, sur le champ, comme une évidence. Chaque année au lieu de perdre 6 000 points de vente, nous allons retrouver des millions de lecteurs et d'auditeurs potentiels.
Nous avons donc accepté cette proposition. Renault, en charge de l'innovation technologique, prend 40 % de notre groupe et s'engage à respecter notre indépendance éditoriale. Détenteur de 60 % des parts, je reste garant de celle-ci.
L'avenir s'éclaire, il devient passionnant. Les journalistes verront leur travail récompensé par une audience multipliée. Après les smartphones, qui nous ont ouvert de nouveaux débouchés via les kiosques numériques, l'automobile devient à son tour un outil de partage de la presse, sous forme de nouveaux contenus, évidemment. C'est une transformation totale, un développement dont nous vous ferons profiter, chers lecteurs. Vous pouvez nous faire confiance pour défendre, comme toujours, la qualité de votre magazine.
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