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Début d'une phase de concertation à la SNCF

La SNCF a publié mardi ses résultats pour l’année 2017, qui témoignent d’une progression du chiffre d’affaires et d’une « forte hausse de la fréquentation ».

Les syndicats de la SNCF</a> ont décidé, mardi 27 février, de donner</a> une chance à la concertation avec le gouvernement sur son projet</a> de réforme du groupe public, avant d’arrêter, le 15 mars, une éventuelle date de grève.

Mercredi 28 février, sur la chaîne d’information CNews, Guillaume Pepy, le président du directoire de la SNCF, a averti que personne n’avait intérêt à une grève longue des cheminots. Une telle grève serait un « formidable bond en arrière », au moment où la SNCF affiche de bons résultats pour 2017, a-t-il déclaré. « Personne – ni les cheminots, ni les syndicats, ni les clients, ni notre pays – n’a intérêt à ce qu’il y ait une grève longue au moment où le train repart », a-t-il dit.

Guillaume Pepy a de nouveau défendu la réforme annoncée par le gouvernement, qui prévoit notamment une remise en cause du statut de cheminot, pour préparer</a> la SNCF à la concurrence. Faute de réforme, la SNCF se fera « bouffer par des concurrents », a-t-il averti. « Il y a une très grande urgence à réformer</a>, parce qu’on a d’abord trop tardé (…). Si la SNCF n’est pas prête, encore une fois, elle va se faire</a> balayer</a>. »

Il a estimé que cela entraînerait une perte de confiance des Français dans le train, mettrait en danger la dynamique en faveur du rail, pousserait les entreprises</a> à se tourner</a> vers la route pour le fret et affaiblirait durablement la SNCF avant l’ouverture du transport</a> de voyageurs à la concurrence.

La concertation, selon la ministre des transports

Sur Europe 1, Elisabeth Borne, la ministre des transports</a>, a renchéri : « Personne n’a intérêt à un mouvement dur à la SNCF. La méthode, c’est la concertation ». Mme Borne doit recevoir</a> les syndicats de cheminots jeudi.

« Il y a à la fois urgence à avancer</a>, et en même temps, la volonté du gouvernement, c’est la concertation, a expliqué la ministre des transports. Il va y avoir</a> deux mois de concertation et trois mois de débat parlementaire. Les deux vont avancer parallèlement, et (…) à chaque fois que la concertation aura permis d’avancer sur un sujet, alors on mettra dans la loi les dispositions à la place des ordonnances. »

Elisabeth Borne voit trois thèmes à débattre : les conditions de l’ouverture à la concurrence – dont le calendrier et les garanties à apporter</a> aux cheminots en cas de transfert à un concurrent –, l’organisation de la SNCF et le calendrier de l’arrêt du recrutement au statut de cheminot. « Les cheminots, ils savent aussi qu’il y a des choses qui doivent changer », a estimé Mme Borne.

Les syndicats « gonflés à bloc » pour Philippe Martinez

Le secrétaire général de la CGT</a>, Philippe Martinez, a de son côté assuré, sur France</a> 2, que le statut des cheminots n’est « pas négociable » et assuré que les syndicats étaient « gonflés à bloc » dans le bras de fer engagé avec le gouvernement.

Pour lui, la décision des syndicats de la SNCF de donner une chance à la concertation avec le gouvernement, avant d’arrêter, le 15 mars, une éventuelle date de grève « n’est pas un signe de faiblesse des syndicats » : « Le gouvernement dit qu’il veut discuter</a>, on va voir</a> s’il veut réellement discuter. » Soit la concertation « sera un dialogue », soit ce sera « un monologue » et « là, les cheminots se fâcheront ». Selon Philippe Martinez, les syndicats ont décidé de prendre</a> Emmanuel Macron « au mot » sur sa volonté de dialogue.

Mais la « réponse » des syndicats « sera à la hauteur de l’attaque » du gouvernement, a prévenu M. Martinez. Il a dit trouver</a> « proprement scandaleux » le fait que l’exécutif laisse entendre</a> qu’« un statut, c’est un privilège. Les cheminots ne sont pas des privilégiés », a-t-il insisté. Ce statut « n’est pas négociable », a-t-il ajouté.

« Qui peut me faire la démonstration je mets au défi le premier ministre et je suis prêt à débattre</a> avec lui que les problèmes de la SNCF, c’est le statut des cheminots », a relevé le leader syndical. Philippe Martinez a rappelé qu’une « journée d’action », avec grèves et manifestations, était toujours prévue le 22 mars, en même temps que la fonction publique.

Lire aussi :   Alors que le gouvernement s’apprête à la réformer, la SNCF affiche d’excellents résultats

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http://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2018/02/28/debut-d-une-phase-de-concertation-a-la-sncf_5263559_1656968.html

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