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Clôture de Wall Street : en nette hausse après une semaine agitée !

Crédit photo © Reuters

(Boursier.com) — Les indices boursiers américains ont fini la semaine en beauté, malgré la forte volatilité des valeurs technologiques, qui ont fait du yo-yo ces derniers jours. Jeudi, à la veille d'un week-end de trois jours pour Pâques, le Dow Jones a rebondi de 1,07% à 24.103 points, tandis que l'indice large S&P 500 a pris 1,38% à 2.640 pts, rebondissant sur le seuil des 2.600 points que les analystes techniques jugent comme une résistance majeure à ne pas casser, au risque de connaître une accélération à la baisse. Enfin, le Nasdaq composite, riche en valeurs technologiques et biotechnologiques, a grimpé jeudi soir de 1,64% à 7.063 pts.

Sur la semaine, les trois indices ont finalement gagné respectivement 2,4%, 2% et 1%. En mars, ils ont en revanche reculé de 3,7% pour le Dow Jones, 2,8% pour le S&P 500 et de 3% pour le Nasdaq, affectés par une série de facteurs d'incertitude : menaces de guerre commerciale agitées par Donald Trump, craintes concernant les taux de la Fed, et doutes sur la valorisation très élevée des valeurs technologiques.

Depuis le début de l'année, le Dow Jones (-2,5%) et le S&P 500 (-1,2%) pointent désormais dans le rouge, tandis que le Nasdaq reste en légère hausse (+2,3%) depuis trois mois, malgré les séances difficiles vécues cette semaine par les "technos".

Trimestre haussier pour le pétrole, l'or et les taux, baissier pour le dollar

Sur le marché des changes, l'indice du dollar (qui mesure son évolution face à un panier de 6 devises) a cédé 2,3% sur le trimestre, signant son 5ème trimestre consécutif de baisse. L'euro s'est apprécié de 2,4% depuis le début de l'année face au billet vert, ce qui donne un avantage compétitif indéniable aux entreprises exportatrices américaines.

Le pétrole a signé un troisième trimestre de hausse avec un gain 7,5% depuis le 1er janvier pour le baril de brut WTI, qui a terminé jeudi soir à 64,94$ (0,87%) pour le contrat à terme de mai sur le Nymex.

L'or a progressé de 1,4% au premier trimestre, l'once terminant à 1.327$ jeudi soir. Le métal jaune s'est toutefois montré très volatil, avec un plus bas de 1.305$ début mars et un plus haut proche de 1.370$ fin janvier (contrat à terme de juin sur le Comex).

Sur le front des taux d'intérêts, la récente volatilité a porté les investisseurs vers les obligations, ce qui a entraîné cette semaine une détente des taux d'intérêts, alors même que la Réserve fédérale a signalé son intention de poursuivre son cycle de hausse des taux en 2018 et 2019. Le rendement du T-Bond à 10 ans a fini jeudi soir à 2,74%, en baisse de 4 points de base. Depuis le début de l'année, où il pointait à 2,4%, il s'est toutefois tendu. Mais il est retombé assez loin de son plus haut de 2,95% atteint fin février, qui avait inquiété les marchés financiers.

Le sentiment des consommateurs américains au plus haut depuis 2004 !

Sur le front macro-économique, les indicateurs du jour ont confirmé la bonne forme de l'économie américaine, en dehors d'un lecture décevante de l'indice PMI manufacturier de Chicago. Ce dernier a plafonné à 57,4 en mars, alors que le consensus de place était de 62,8. L'indicateur était logé à 61,9 en février. Il reste cependant très largement en terrain expansionniste (au-dessus de 50).

Par ailleurs, l'indice final du sentiment des consommateurs américains, mesuré par l'Université du Michigan, est ressorti à 101,4 en mars après 99,7 en février. Le consensus de place était de 102, mais il s'agit tout de même du plus haut niveau de cet indice de confiance depuis...2004 !

Sur le marché de l'emploi, les inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine close au 24 mars ont été moins nombreuses que prévu, à 215.000, contre un consensus de place de 228.000. Enfin, les revenus et les dépenses des ménages ont progressé en février : le revenus personnels ont augmenté de 0,4%, comme prévu, et les dépenses ont augmenté de 0,2%, un chiffre là aussi conforme aux attentes.

VALEURS A SUIVRE

Apple (+0,8%) s'est redressé malgré la publication, la veille, de deux notes prudentes de courtiers. Les spécialistes de Goldman Sachs et RBC Capital Markets ont abaissé leurs estimations respectives concernant les ventes d'iPhone du groupe californien à la pomme. Les nouvelles déclinaisons de l'iPhone devraient être présentées en septembre, ce qui signifie que le groupe réduira très prochainement son stock afin de laisser la place aux nouveautés. En attendant, les analystes de GS et RBC s'inquiètent de la faible demande, et en profitent assez logiquement pour réviser également en baisse leurs objectifs de cours et leurs prévisions de bénéfices sur ce dossier Apple. Sur le trimestre clos en mars, le spécialiste de Goldman table maintenant sur 53 millions d'unités écoulées (contre 40,3 millions pour le trimestre de juin). GS prévoit 224 millions d'unités sur l'exercice 2019 et 223 millions pour l'exercice 2020, ces deux estimations ayant été réduites. Goldman Sachs fixe un objectif de cours de 159$ sur Apple (contre 161$ auparavant). RBC abaisse son cours-cible de 205 à 203$, révisant plus modestement son modèle.

Facebook (+4,4%) a regagné du terrain. Le groupe risque une amende élevée, après le scandale Cambridge Analytica. L'agence 'Bloomberg' a cité jeudi d'anciens responsables de la FTC américaine, selon lesquels le réseau social californien a peut-être enfreint le décret de consentement de 2011. La Federal Trade Commission pourrait donc sévir, si elle parvient à déterminer une telle infraction. Si l'on en croit les sources de l'agence Bloomberg, le prix à payer en pareil cas se chiffrerait en centaines de millions de dollars. En effet, l'agence pourrait infliger à Facebook une amende maximale de 40.000$ par violation et par jour, ce qui pourrait rapidement atteindre des niveaux astronomiques, compte tenu des millions d'utilisateurs dont les données personnelles n'auraient pas été protégées. Jessica Rich, ancienne patronne du bureau de protection des consommateurs de la FTC, parie d'ailleurs que la FTC trouvera une infraction...

Amazon a finalement repris 1,1% en clôture (après -4,4% mercredi), résistant aux attaques de Donald Trump sur Twitter. "J'ai exprimé mes préoccupations concernant Amazon bien avant l'élection. Contrairement à d'autres, ils payent peu ou pas d'impôts aux gouvernements d'État et locaux, utilisent notre service postal comme livreur (causant d'énormes pertes aux États-Unis) et mettent des milliers de détaillants en faillite!", a ainsi lancé le président américain...
Cependant, le broker Wells Fargo juge excessives les craintes concernant d'éventuelles sanctions infligées à Amazon. Durant sa campagne, Trump avait déjà prévenu qu'il allait s'en prendre, une fois élu, au groupe de Seattle. Christopher Harvey, 'head of equity & quant strategy' chez Wells Fargo Securities, cité par CNBC, constate le sentiment négatif actuel, mais serait surpris que l'administration Trump mette en place de nouvelles législations (affectant Amazon). Il rappelle d'ailleurs que Trump avait aussi fait campagne sur le thème de la dérégulation !

GameStop (-10,8%). Le titre du distributeur de jeux vidéo chute à Wall Street. Le groupe a publié hier soir ses résultats du quatrième trimestre. Les ventes grimpent de 15% à 3,50 Mds$, et progressent de 12,2% à magasins comparables (+14,2% aux Etats-Unis et +8,3% à l'international). La perte nette ressort toutefois à 106 M$ (1,04$ par action), contre un bénéfice de 209 M$ (2,04$ par action) un an avant. En base ajustée, le bénéfice par action s'affiche à 2,02$, contre 2,38$ sur la même période de l'exercice précédent. Sur le nouvel exercice, GameStop vise des ventes stables ou en baisse de -5% à magasins comparables, et un bpa entre 3 et 3,35$, contre 3,34$ en 2017.

Constellation Brands (+3,3%) a annoncé ses résultats du quatrième trimestre. Le groupe affiche des ventes de 1,77 Md$, en croissance de 8%. Les profits s'élèvent à 925 M$, contre 452 M$ un an avant. Le bénéfice par action ressort à 4,64$, en hausse de 105%, et à 1,90$ en base ajustée, en progression de 28%. Les analystes anticipaient en moyenne un bpa trimestriel de 1,74$, pour des revenus de 1,75 Md$. Sur le nouvel exercice, Constellation Brands vise un bpa compris entre 9,40 et 9,70$, contre 8,72$ sur l'exercice fiscal 2018.

Tesla (+3,2%), qui s'était effondré de plusd e15% en deux séance a retrouvé des couleurs jeudi. L'agence Moody's a abaissé la note de la dette du constructeur automobile américain de 'B3' à 'Caa1', assortie d'une perspective négative. L'agence de notation s'inquiète du rythme auquel le groupe consomme du cash et craint que la production de la Model 3 ne ne soit pas à la hauteur des attentes. Tesla est aussi affecté par une enquête des autorités routières après un accident mortel ayant impliqué le 23 mars une Tesla Model X dotée d'un système de pilotage automatique.

CME Group (+1,8%), l'opérateur boursier américain, a annoncé un accord pour le rachat de la plateforme financière britannique NEX Group, spécialisée dans les échanges d'obligations, de swaps et de devises. Le prix de la transaction, en cash et en actions, ressort à 10£ par action (500 pence en numéraire et 0,0444 action CME Group, en se basant sur le cours de clôture du titre CME au 28 mars, soit 158,84$). L'opération, qui valorise NEX plus de 5 Mds$ et qui a été approuvée par les conseils d'administration des deux sociétés, devrait être finalisée au second semestre.

©2018,

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