L'annulation ce mardi par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise de la création de la zone d'aménagement concerté (ZAC) du Triangle de Gonesse, qui doit accueillir sur 80 de ses 280 hectares le nouveau quartier urbain de loisirs, de commerces et d'espaces culturels EuropaCity, ne remet pas en cause la volonté d'Immochan et de Wanda. Alliages et Territoires (groupe Auchan) et son partenaire chinois qui portent le projet maintiennent leur investissement de 3,1 milliards d'euros dans ce secteur déshérité de la grande banlieue nord de Paris où ils espèrent générer la création de quelque 10.000 emplois. « Pour nous, c'est une étape administrative et ce n'est pas spécialement inquiétant, cela ne remet pas en cause notre volonté d'aboutir, même si ce n'est pas forcément une bonne nouvelle », explique aux « Echos » un responsable d' EuropaCity .
Il rappelle que ce projet, véritable laboratoire de recherche pour les deux groupes, s'inscrit dans le long terme et que le retard de trois ans, à 2027, annoncé le 22 février dernier pour la mise en service de la ligne 17 du métro du Grand Paris qui doit, entre-autres, desservir le Triangle de Gonesse, lui donne, paradoxalement, le temps de gérer ces difficultés administratives.
Encore loin de la réalisation
Même réaction à Grand Paris Aménagement, l'établissement public de l'Etat en charge, entre autres, d'aménager cette ZAC. « Nous prenons acte de cette décision, mais il faut savoir que nous n'en sommes encore qu'au stade des procédures et qu'elles sont toujours attaquées. Nous n'en sommes de toute façon pas encore au stade des grues », indique-t-on à l'établissement public.
Dans sa décision, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise estime que la population et les autorités auraient dû être mieux informées « eu égard à l'impact potentiel sur l'environnement » de cette ZAC « qui se traduit notamment par la suppression de 280 hectares de terres agricoles », tandis que 400 hectares restent dévolus à l'agriculture.
L'importance des flux de visiteurs
Saisi par plusieurs associations de défense de l'environnement dont certaines ont évoqué une future ZAD, le tribunal a annulé l'arrêté préfectoral du 21 septembre 2016 créant la ZAC, estimant que l'étude d'impact présentée lors de l'enquête publique au printemps 2016 comportait des lacunes, « ainsi que l'avait d'ailleurs relevé l'autorité environnementale dans son avis du 2 mars 2016 », écrit-il dans un communiqué.
Dans son jugement, le tribunal souligne notamment que les analyses étaient « très insuffisantes » concernant « la question des émissions de CO2 induites par les déplacements de touristes par déplacements terrestres ou aériens, eu égard à la proximité de l'aéroport et dans la perspective de la création d'EuropaCity » qui entend attirer 31 millions de visiteurs gratuits et payants par an.
Pour le tribunal, ces lacunes « ont nécessairement, par leur importance et leur cumul, été de nature à nuire à l'information complète de la population et à exercer une influence sur la décision de l'autorité administrative ».
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