A Air France</a>, les syndicats maintiennent leurs positions et durcissent le ton. Insatisfaits à l’issue de leur rencontre avec la direction, mercredi 4 avril, ils ont annoncé de nouvelles grèves, les 17, 18, 23 et 24 avril.
Dénonçant un « simulacre de négociation » dans un communiqué transmis à l’AFP, l’intersyndicale, regroupant dix organisations, dit qu’elle « reste déterminée à poursuivre</a> le combat jusqu’à obtention d’une augmentation de 6 % des grilles de salaires » pour tous. Dans son texte, l’intersyndicale regrette que la direction n’ait pas souhaité « entamer des négociations ». « En venant une fois de plus les poches vides, en ne faisant aucune proposition réaliste, la direction persiste dans la confrontation et assume de faire</a> durer</a> la grève », sachant que « cet entêtement a déjà fait perdre</a> 100 millions d’euros à Air France », écrit-elle.
Les revendications salariales, point de blocage
Dans la matinée, la direction a de nouveau proposé à l’intersyndicale de négocier</a> « la mise en place d’un mécanisme complémentaire d’ajustement salarial pour les personnels dont le salaire individuel aurait augmenté moins vite que l’inflation entre 2011 et 2017 ». Mais « l’intersyndicale a décidé de quitter</a> la salle après quarante minutes », dit-elle dans son communiqué à l’AFP. Les syndicats sont partis parce que le DRH d’Air France, Gilles Gateau, a dit ne « pas avoir</a> de mandat pour négocier sur la revendication de l’intersyndicale », a expliqué de son côté Karim Taïbi, de FO.
La direction a décidé d’appliquer en 2018 une augmentation générale, la première depuis 2011, de 0,6 % au 1er avril et de 0,4 % au 1er octobre. Avec les augmentations individuelles et l’intéressement, l’entreprise dit redistribuer</a> « 200 millions d’euros » à ses salariés.
Dans sa déclaration à l’AFP, la direction a rappelé que « depuis 2011, l’ensemble de l’entreprise s’est mobilisé pour réduire</a> les coûts et ainsi retrouver</a> des marges de manœuvres, réduire les pertes et éviter</a> l’attrition ». Satisfaire</a> la revendication de l’intersyndicale « reviendrait à annuler</a> ces efforts et à revenir</a> en arrière en matière de coûts et de rentabilité », selon elle. D’après ses calculs, le renchérissement des coûts s’élèverait à environ 240 millions d’euros par an.
L’intersyndicale, qui fonde ses revendications sur les efforts passés et les bons résultats d’Air France, s’est interrogée dans son communiqué : « Quelle cohérence économique y a-t-il à préférer</a> dilapider</a> des centaines de millions d’euros en conflit social</a> plutôt que de reconnaître</a> qu’après six années de blocage, la demande des salariés est légitime ? ».
Des jours de grève qui coïncident avec ceux à la SNCF
Les organisations de pilotes, d’hôtesses et stewards et du personnel au sol ont déjà fait quatre jours de grève (22 février, 23 et 30 mars, 3 avril) et en ont programmé trois autres (7, 10 et 11 avril). La compagnie aérienne avait estimé à environ « 26 millions d’euros » le coût de la première journée de grève, en février, lors de laquelle un quart des vols avait dû être</a> annulé, selon ses estimations.
Trois des quatre nouvelles dates annoncées, les 18, 23 et 24 avril, coïncident avec des dates de grève programmées à la SNCF</a>. Des salariés d’Air France avaient participé à la marche organisée le 3 avril par des syndicats de cheminots, en guise de soutien.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2018/04/04/air-france-de-nouvelles-greves-les-17-18-23-et-24-avril_5280747_3234.htmlBagikan Berita Ini
0 Response to "Air France : de nouvelles grèves les 17, 18, 23 et 24 avril"
Post a Comment