SNCF : la grève pourrait se poursuivre au-delà de juin

"Il n’y a pas eu de négociation véritable sur le sujet qui fâche, le statut de cheminot", a regretté le secrétaire général de la CGT Cheminots Laurent Brun à l’issue d’une réunion ce vendredi au ministère des Transports.

La grève pourrait "aller au-delà du mois de juin" si le gouvernement persiste dans cette direction, a-t-il prévenu, après plus de deux heures d’un nouveau round de concertation entre la ministre Elisabeth Borne et les organisations représentatives à la SNCF (CGT, Unsa, SUD, CFDT). "C’est absolument inacceptable ce qui vient de se passer aujourd’hui", a déclaré Erik Meyer, de SUD Rail, en annonçant avoir l’intention de "proposer lundi de durcir le mouvement".

La première journée déjà pas concluante pour les syndicats

"Le gouvernement avance à marche forcée pour tenter de nous asphyxier. On est dans une situation où le mouvement social risque bien de se durcir", avait déclaré Roger Dillenseger, de l’Unsa, à l'issue de la première réunion de concertation jeudi avec le gouvernement depuis le lancement de la grève à la SNCF.

"C’est une véritable mascarade" avec "un gouvernement qui brode", qui "n’a pas de propositions et qui ne règle pas les problèmes", avait pour sa part indiqué Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminots.

Pour lui "les revendications des cheminots n’ont pas été entendues".

"Nous sommes partis sur un conflit qui risque de durer si le gouvernement ne revoit pas sa méthode", a prévenu Didier Aubert de la CFDT.

Faire plier le gouvernement

Pour SUD Rail, "il va falloir renforcer, amplifier, durcir" la grève pour "faire plier" le gouvernement.

Le débat sera "posé dans les assemblée générales" afin de voir "comment organiser le mouvement pour être entendu", a dit Eric Santinelli.

Le ministère des Transports a indiqué de son côté que cette réunion avait "été l’occasion d’un premier tour de table sur la question de la dette et du financement du système ferroviaire, afin notamment d’en partager le diagnostic et les perspectives".

La dette est "une question clé", a souligné Jean-Claude Mailly de FO ajoutant qu’il n’était "pas acceptable de laisser entendre que les problèmes de la SNCF sont liés au statut" des cheminots.

La deuxième séquence de grève perlée va débuter samedi à 20h pour s’achever mardi à 7h55.

Les cheminots "vont garder l'essentiel des garanties du statut"

Élisabeth Borne, ministre chargée des Transports, est l'invitée de Franceinfo ce vendredi matin.

Elle indiqué que les cheminots "vont garder l'essentiel des garanties du statut : la retraite, la garantie de l’emploi, la rémunération, les facilités de rémunération, ce n’est pas rien".

Après la première réunion de concertation ce jeudi entre les syndicats et le gouvernement, la ministre a assuré avoir "donné des garanties" aux cheminots.

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