L’indice CAC 40 a perdu 18,43 points à 5.258,24 points, dans un volume d’échanges limité de 3 milliards d’euros. La veille, le marché avait réussi à mettre de côté ses craintes d’une escalade des tensions américano-chinoises pour finir en forte hausse de 2,62%. Wall Street avait également relativisé et terminé dans le vert.
La cote parisienne a ouvert en recul et, après s’être temporairement rapprochée de l’équilibre dans l’après-midi, a de nouveau reflué.
Au cours de la semaine écoulée, l’indice a progressé de 2,29%. Ses pertes depuis le 1er janvier atteignent 0,80%.
«Le constat que nous faisons depuis quelques jours est que le marché ne réagit plus qu’en fonction de ce qui se passe dans les relations entre les Etats-Unis et la Chine», a observé auprès de l’AFP Alexandre Baradez, analyste chez IG France.
«Même le rapport sur l’emploi américain publié aujourd’hui n’a pas généré de mouvement particulier», a-t-il complété.
Si les créations d’emplois ont ralenti plus que prévu en mars aux Etats-Unis (à 103.000 contre 175.000 attendues), après un record en février, la hausse du salaire horaire est en revanche ressortie en ligne avec les attentes, à +0,3%.
De son côté, le taux de chômage est resté stable à 4,1% pour le sixième mois d’affilée.
«Dès qu’il y a un commentaire de Donald Trump, de son administration ou de la Chine qui tombe sur la question commerciale, le marché surréagit très fermement», a relevé M. Baradez.
Pékin a assuré vendredi ne pas craindre de payer le prix d’une guerre commerciale avec Washington, après que Donald Trump eut fait monter les enchères en menaçant de taxer les importations chinoises à hauteur de 100 milliards de dollars supplémentaires.
Et si les marchés sont toutefois parvenus cette semaine à relativiser quelque peu cette surenchère, jusqu’à s’offrir un beau rebond jeudi, c’est qu’ils «se disent que pour l’instant, nous n’en sommes qu’au stade des menaces orales et qu’aucune des dernières mesures annoncées n’est entrée en vigueur», selon M. Baradez.
Pour autant, fait remarquer le spécialiste, on est loin d’être revenu sur les plus hauts atteints avant que ces tensions commerciales n’émergent et la prudence reste de mise.
«Plus la phase de négociation réelle va tarder, plus le marché va commencer à perdre confiance», a-t-il poursuivi, disant craindre que le rebond entamé en cette fin de semaine ne soit qu’un épiphénomène fragile qui n’est pas assis sur des bases saines.
- TF1 repasse dans le vert -
Sur le terrain des valeurs, GTT a profité (+2,87% à 52,05 euros) de l’annonce de deux nouvelles commandes de la part du chantier sud-coréen Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering (DSME), pour la conception des cuves GNL de deux méthaniers.
Vivendi a perdu 0,74% à 21,38 euros après avoir dévoilé sa liste de dix candidats au conseil d’administration de Telecom Italia (Tim), l’opérateur de télécoms italien dont la gestion par le groupe français est dénoncée par le fonds activiste américain Elliott.
Carrefour a baissé de 1,27% à 16,66 euros. La direction du groupe a fait des propositions jeudi aux syndicats, notamment un bon d’achat de 150 euros, après la forte mobilisation qui a perturbé des centaines de magasins le 31 mars.
TF1 a gagné en revanche 1,16% à 10,50 euros après l’annonce d’un accord avec les actionnaires minoritaires fondateurs de Newen Studios pour acquérir les 30% qu’il ne détenait pas encore.
Air France a progressé de 1,38% à 8,81 euros. Le conflit salarial au sein de la compagnie, dans l’impasse après une négociation «tendue» avec les pilotes, conduit le groupe à annuler 30% des vols samedi, jour de départs en vacances et d’une cinquième grève
http://bourse.lefigaro.fr/indices-actions/actu-conseils/la-bourse-de-paris-renoue-avec-la-prudence-6481357Bagikan Berita Ini
0 Response to "La Bourse de Paris renoue avec la prudence"
Post a Comment