
L’organisme public envisagerait de supprimer 4 000 postes sur trois ans. Cette réorganisation serait liée à la diminution des financements de l’État, à cause de la baisse du nombre de personnes sans emploi.
Paradoxe : la croissance est de retour, le chômage est en baisse, les entreprises embauchent… Mais des emplois sont toujours menacés, et cette fois-ci à Pôle emploi. Le JDD indique, ce dimanche 6 mai, qu’au moins 4 000 postes pourraient être supprimés par l’établissement public dans les trois prochaines années. La raison ? La baisse des financements de l’État à l’organisme, elle-même motivée par la baisse du chômage.
Le ministère du Travail, dont dépend Pôle emploi, a vu ses crédits diminuer de 9 % avec la dernière loi de finances. Et les financements devraient continuer de baisser : de 15,2 milliards d’euros à 12,9 milliards en 2019, et 12,6 milliards en 2020. Le Journal du Dimanche rapporte que 1 380 contrats aidés et 297 postes ont déjà disparu cette année.
Les demandeurs d’emploi ont encore besoin des conseillers
Dans les faits, la baisse du chômage ne signifie pas automatiquement moins de travail pour les agents de Pôle emploi. Au contraire, les derniers chiffres du chômage, publiés le 25 avril, nous apprennent deux choses. Un : le nombre de chômeurs de catégorie A, c’est-à-dire de personne sans aucun emploi, a effectivement baissé de 1 % sur les trois premiers mois de l’année, à 3,4 millions. Deux : le nombre de demandeurs d’emploi a, quant à lui, augmenté, de 1,8 % pour les chômeurs de catégorie B, et de 1,4 % pour les chômeurs de catégorie C.
Autrement dit, ce sont des emplois précaires qui incitent les inscrits à rester à Pôle emploi, et qui continuent de solliciter les conseillers à la recherche d’une meilleure situation. Sans compter le rôle stratégique que devra jouer l’organisme dans la mise en œuvre de la réforme de la formation professionnelle.
« On a beau dématérialiser un certain nombre d’actes du métier, il reste que la recherche d’emploi ne peut pas être dématérialisée. Elle doit se faire avec l’aide d’un conseiller, a d’ailleurs souligné Michel Breuvart, membre du bureau national du SNU-FSU de Pôle emploi, au micro d’Europe 1. Les conseillers ont des portefeuilles qui ont explosé, on a des conseillers qui ont des portefeuilles à 300, 400, voire, quelques fois, 800 demandeurs d’emploi, ce qui est très difficilement gérable. Cela nous paraît aberrant de diminuer les effectifs. »
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