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Télécoms : l'Arcep entrouvre la porte à une fusion des opérateurs

Les investisseurs n'ont pas tardé à réagir au changement de ton affiché par Sébastien Soriano, le président de l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep).

Et dans un marché calme et à l'équilibre, les titres des groupes télécoms français évoluent en nette hausse mardi matin à la Bourse de Paris.

Parallèlement à la présentation de son rapport, il a en effet tenu dans une interview au journal Le Monde, des propos qui pourraient présager d'une nouvelle transformation du secteur.

Désormais en effet, le président de l'autorité de régulation affirme qu'il n'est plus hostile à une fusion entre opérateurs. « Sur la consolidation, l'Arcep a refermé cette porte en avril 2016, car les discussions détournaient les opérateurs de leurs missions d'investissement. Pendant deux ans, je leur ai donc envoyé des signaux négatifs », explique-t-il.

« Là, je vois qu'ils se sont mobilisés. Les circonstances ont évolué et la porte de l'Arcep se rouvre ou du moins s'entrouvre », ajoute-t-il en adressant a cependant aux opérateurs une condition : « encore faudrait-il qu'ils aient un projet créateur de valeur pour le pays, et pas simplement pour les actionnaires ».

Près de 10 milliards investis en 2017

De fait, le bilan des investissements réalisés l'an passé par Orange, SFR, Free et Bouygues Telecom, va dans le sens souhaité par Sébastien Soriano.

Selon  les chiffres publiés par l'Arcep en effet, l'an dernier les quatre opérateurs de réseaux fixe et mobile français ont investi 9,6 milliards d'euros dans le déploiement de leurs réseaux, hors rémunération des fréquences.

Ce montant, un record, selon l'Arcep, correspond à une hausse de 7,5 % des investissements réalisés par Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free ont augmenté de 7,5 % leurs investissements.

Dans le détail, les opérateurs ont investi 6,6 milliards d'euros dans les réseaux fixes, en particulier dans le déploiement de la fibre (FttH) , et 3 milliards d'euros dans les réseaux mobiles.

Sur l'année écoulée, le marché des télécoms est quasi stable (-0,4 %) après plusieurs années de décroissance, à 36,16 milliards d'euros, grâce notamment à une légère progression du marché mobile (+0,2 %) qui compense partiellement la baisse du marché fixe.

« Le cycle de la baisse s'achève, les fondamentaux sont positifs et le secteur a tourné la page de la décroissance », estime Sébastien Soriano invite les opérateurs « à maintenir ce cap pour achever le rattrapage du retard de connectivité, et être au rendez-vous de la 5G ».

Car pour l'heure, la France est loin d'être parmi les meilleurs élèves du secteur. « La dernière édition du classement européen DESI (Digital Economy and Society Index), montre que le retard de connectivité de la France n'est pas encore comblé : le pays est à la 23e position si l'on considère l'ensemble des réseaux, 27e sur le très haut débit fixe, et 21e sur la couverture 4G », rappelle l'Arcep.

Le haut débit porte la croissance

Car de toute évidence, le retour à la croissance porté à la fois par une accélération de l'adoption du très haut débit, fixe (FttH) comme mobile (4G), et avec des usages sur internet mobile qui se développent rapidement.

Le nombre d'abonnements sur très haut débit fixe, via le FttH, a en effet progressé de 1,1 million d'unités en 2017, pour représenter désormais 3,3 millions d'abonnés soit 12 % des accès internet fixe en France.

Sur le mobile, le nombre de clients 4G a progressé de près de 10 millions en un an, pour atteindre 41,6 millions d'abonnements, soit plus de 60 % du nombre total de cartes SIM.

L'emploi ne suit pas dans le secteur

Une adoption qui entraîne une forte augmentation de l'usage de données sur mobile : 2,7 Gigaoctets (Go), contre 1,2Go en 2016, par client et par mois et même 4,8Go en moyenne pour les clients 4G chaque mois, contre 2,8Go un an plus tôt.

L'emploi dans le secteur poursuit en revanche sa décrue, avec une baisse de 2,5 % des effectifs, qui atteignent 112.675 salariés, alors que l'année a été marquée par un plan de départs volontaires chez SFR qui a concerné environ 5.000 personnes.

L'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a lancé une consultation publique sur la libération de la bande de fréquence 26 GHz, actuellement attribuée notamment à l'armée ou au Centre national d'études spatiales, en vue de son utilisation pour la 5G.

L'objet de la consultation publique, ouverte jusqu'au 18 juin, « vise à recueillir les observations des acteurs sur le cadre d'autorisation des fréquences dans la bande 26 GHz pour les faisceaux hertziens ».

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