Macron et "les petites gens". François Pinault déplore une phrase sortie de son contexte

François Pinault dit "sa grande admiration pour l’action" de Macron et juge la "polémique excessive" après que le milliardaire a fait une déclaration dans un entretien à M, le magazine du Monde publié vendredi 22 juin.

François Pinault ce dimanche 24 juin, dans une réaction au Journal du Dimanche déplore une polémique « excessive et tellement désolante », et évoque « une petite phrase largement tronquée », sans préciser quelle partie de ses déclarations serait concernée.

Ceci, suite aux réactions suscitées à propos du portrait du milliardaire paru vendredi par le magazine M du Monde où François Pinault estimait que « Macron ne comprend pas les petites gens. J’ai peur qu’il mène la France vers un système qui oublie les plus modestes ».

Grande admiration pour le Président

Il a ajouté : « Chacun sait que j’ai la plus grande admiration pour l’action conduite par le président depuis son arrivée à la tête de l’État et il sait, mieux que quiconque, que le redressement du pays ne peut se faire sans avoir à cœur la situation des plus démunis ».

Dans son portrait, Le Monde rappelle que François Pinault, âgé de 81 ans, avait confié en 2012 avoir voté pour François Hollande, tout en soulignant son amitié ancienne avec Jacques Chirac.

En 1999, le Canard enchaîné avait révélé que M. Pinault avait échappé à l’impôt sur la fortune en 1997 via un système de déductions. En 2002, le milliardaire avait versé 450 millions d’euros au fisc pour apurer un certain nombre de montages financiers litigieux, dans le cadre de la donation-partage de son groupe à ses enfants.

De vives réactions

Les réactions n’avaient pas tardé à intervenir samedi 23 juin sur Twitter. Richard Ferrand, président du groupe La REM écrit : « Nul doute que seuls les milliardaires peuvent comprendre les autres. La commisération procure un supplément d’âme qui ne s’achète pas »

Florian Bachelier, député d’Ille-et-Vilaine La REM dit : « La croyance que rien ne change provient soit d’une mauvaise vue, soit d’une mauvaise foi. La première se corrige, la seconde se combat ».

Interrogé par BFM Florian Bachelier commentait les propos de François Pinault : « la fille d’un chômeur peu qualifié en zone d’éducation prioritaire doit avoir les mêmes chances que la vie du fils de monsieur Pinault ». C’est dit !

Il affirme : « Les petites gens dont parle monsieur Pinault, je n’en ai pas vu beaucoup à cette exposition ».

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux avait épinglé le milliardaire : « De la part de quelqu’un qui, pendant longtemps, n’a pas payé d’impôts, je ne suis pas certain qu’il comprenne lui-même les petites gens », a-t-il ironisé.

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