
La nouvelle panne survenue vendredi gare Montparnasse après un incendie dans un transformateur électrique, devrait coûter «quelques millions d'euros» à l'entreprise ferroviaire. RTE prévoit un retour à la normale jeudi 2 août.
Pas question cette fois de payer la facture. Après l'incendie d'un transformateur électrique vendredi qui sème la pagaille gare Montparnasse à Paris, le PDG de la SNCF, Guillaume Pepy demande à RTE, le gestionnaire du réseau électrique, par ailleurs filiale d'EDF, une indemnisation. En plein chassé-croisé des vacances d'été, la SNCF a promis de rembourser intégralement les usagers qui ont subi un retard de plus de 3 heures ou vu leur train supprimé. Quelque 100.000 voyageurs ont été impactés vendredi, selon les dirigeants de la compagnie ferroviaire et autant pourraient l'être samedi. Le groupe ferroviaire a dû mettre en place un plan de transport alternatif. Samedi, la SNCF a assuré environ «deux tiers des trains sur l'Atlantique», à l'arrivée ou au départ de Montparnasse ou d'Austerlitz», gare où ont été déroutés certains trains. Dimanche la situation se dégrade: près d'un train sur deux circuleront à Montparnasse. Ces perturbations devraient coûter «quelques millions d'euros» à l'entreprise. «Nous demanderons une indemnisation à RTE» a déclaré Guillaume Pepy au Figaro.
Le gestionnaire du réseau électrique a annoncé que la réalimentation en pleine puissance des voies de la gare parisienne ne sera pas effective avant le 2 août. Mais pour la SNCF, ça ne peut pas attendre jeudi. Elle demande à RTE «d'agir en urgence pour trouver une solution rapide pour que nos clients puissent voyager», a déclaré Rachel Picard, directrice générale de Voyages SNCF.
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«Frustré» par cette situation, le patron du groupe ferroviaire, a insisté samedi au micro de BFMTV: «Nous sommes victimes d'une situation sur laquelle nous n'avons aucune responsabilité et aucun levier possible». Il faut dire que l'incident, qui n'est toujours pas réparé, tombe au plus mal. En plein week-end de chassé-croisé des vacances, alors que les trains affichent complet tout le week-end et en début de semaine, la SNCF misait beaucoup sur cette période après avoir essuyé 37 jours de grève qui lui a coûté 790 millions d'euros. L'entreprise ferroviaire espérait aussi redorer son image après les pannes en série l'an dernier, dont une gigantesque il y a un an, à la même période, gare Montparnasse également, perturbant le trafic trois jours durant. Cette fois-ci, le patron de la SNCF le martèle: son entreprise est victime d'une panne «extérieure à la SNCF». Le gestionnaire du réseau électrique RTE a d'ailleurs reconnu sa responsabilité.
Une enquête administrative
C'est un transformateur électrique qui a pris feu vendredi en fin de matinée, à Issy-les-Moulineaux, coupant l'alimentation des stations électriques de la SNCF, y compris de secours, en gare Montparnasse. «Les équipements ne sont plus fonctionnels, à savoir les 30 câbles 63kV du poste et le poste électrique lui-même», a indiqué Xavier Piechaczyk, un dirigeant de RTE, lors d'un point presse samedi en fin de matinée.
Le gestionnaire du réseau électrique a indiqué que «les causes du sinistre sont encore inconnues.» Mais «aucun indice ne laisse supposer qu'un acte volontaire soit à l'origine du sinistre», a ajouté le responsable de RTE. «Les investigations sont en cours quant aux raisons de cet incendie, mais ses conséquences révèlent une manifeste fragilité dans l'alimentation de substitution de la gare Montparnasse par RTE», selon un communiqué commun des ministres Nicolas Hulot (Transition écologique) et Elisabeth Borne (Transports) qui ont décidé de lancer une enquête administrative sur les «conditions d'alimentation» de la gare Montparnasse.
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