
Des mesures jugées vexatoires
Pour la justice, l'accord signé au sein de l'entreprise en décembre 2016 ne prévoit pas de mesures sociales suffisantes, comme des aides pour garder les enfants ou pour le transport, afin de concilier une activité professionnelle nocturne et les obligations familiales. Pour l'intersyndicale Clic-P, elles étaient même jugées vexatoires."L'accord comportait la fourniture d'un sandwich pour le travail de nuit, un prêt de 10 000 euros pour s'acheter un véhicule et une prise en charge forfaitaire de 500 euros pour la garde d'enfants jusqu'à 10 ans, énumère Karl Ghazi, représentant CGT de l'intersyndicale Clic-P. Monoprix considère, qu'au delà de 10 ans, un enfant n'a pas besoin d'être gardé".
Difficile de concilier travail décalé et vie privée
Cette heure de travail en moins en soirée devrait faciliter la vie des quelques milliers d'employés concernés du groupe dans la capitale. "Ces salariés de la capitale habitent souvent en lointaine banlieue, [les horaires de nuit] leur pose de vrais problèmes pour rentrer chez eux. Ça amène certains à démissionner puisqu'il n'arrivent plus à gérer leur vie privée," constate Karl Ghazi.Cet appel casse une décision du tribunal de grande instance de Paris du 6 juillet 2017, qui avait débouté les quatre syndicats (CGT, SCID, SECI-Unsa, SUD) qui luttent contre le travail de nuit et le travail illégal. Contacté, le groupe Monoprix ne souhaite pas commenter une décision de justice et n'a pas donné suite à nos demandes d'interview.
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