SANTÉ: LE "RESTE À CHARGE" DES MÉNAGES CONTINUE DE BAISSER
PARIS (Reuters) - La part des dépenses de santé à la charge des ménages français a encore diminué en 2017 pour s'inscrire à 7,5%, soit 0,1 point de moins qu'un an plus tôt, selon des données publiées lundi par la Drees (direction des études du ministère des Affaires sociales).
Elle s'inscrit en baisse régulière depuis 2008, année où elle s'établissait à 9,4% en 2008, et se situe au niveau le plus bas des pays de l'OCDE.
La Drees avait annoncé à l'origine un taux de 8,3% pour 2016 mais l'a revu en baisse à 7,6% à la faveur d'une révision méthodologique.
Dans le même temps, la prise en charge des dépenses de santé des Français par la Sécurité sociale a été l'an passé de 77,8%, soit 0,3 point de plus qu'en 2016, et la part des organismes complémentaires a légèrement reculé à 13,2% (-0,2 point).
Les prises en charge de l'État au titre des prestations versées aux invalides de guerre, des soins urgents ainsi que de l'aide médicale de l'État et des organismes de base au titre de la CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire), complètent le tableau de financement à hauteur de 1,5%, un niveau inchangé.
Le taux du reste à charge des ménages varie fortement en fonction des types de dépenses : de 2,0% pour les soins hospitaliers et les transports sanitaires, jusqu'à 11,5% pour les soins de ville, 13,0% pour les médicaments et 16% pour les "autres biens médicaux", dont l'optique.
La consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) pour 2017 est évaluée à 199,3 milliards d'euros (2.977 euros par habitant).
Comparée à 2016, elle enregistre une hausse de 1,3%, la plus faible depuis dix ans, en raison d'un fort ralentissement des soins hospitaliers (+0,9% après +1,7% en 2016).
Elle représente 8,7% du produit intérieur brut, soit 0,1 point de moins qu'un an plus tôt.
Mais dans leur définition internationale - en intégrant des dépenses de soins de longue durée et des subventions au
système de soins - qui permet les comparaisons, les dépenses courantes de santé de la France ont représenté en 2016 11,5% du PIB, un niveau supérieur de 1,1 point à la moyenne européenne.
Dans une étude publiée séparément, la Drees montre que les dépenses de santé liées aux affections de longue durée (ALD) ont augmenté de 3,6% en moyenne entre 2011 et 2016.
La hausse atteint même 4,3% à périmètre constant (en excluant les dépenses des patients souffrant d'hypertension artérielle sévère, qui n'est plus comptabilisée comme ALD depuis 2011). Sur ce total, 3,2 points proviennent de la croissance des effectifs en ALD et 1,0 point de la hausse de la dépense moyenne par personne en ALD.
(Yann Le Guernigou, édité par Sophie Louet)
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