Search

ADP : l'assemblée nationale permet la privatisation

(AOF) - Les députés ont débloqué cette nuit le cadre juridique pour la privatisation d'Aéroports de Paris. Malgré la colère de l'opposition, la majorité a levé les contraintes légales obligeant l'Etat à détenir la majorité des parts d'ADP (50,6 % actuellement), mais aussi d'autres actifs, comme la Française des Jeux ou Engie, a indiqué Les Echos. L'Etat, qui veut vendre une partie de ses actifs dans le groupe aéroportuaire pour financer un Fonds d'innovation de rupture, pourrait récupérer 10 milliards d'euros sur l'opération, précise le quotidien.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Deuxième groupe aéroportuaire européen après British Airports, deuxième par le nombre de passagers, premier européen pour le fret et le courrier, propriétaire et opérateur de Paris-Charles-de Gaulle, Paris-Orly and Paris-Le Bourget ;

- Modèle économique résilient basé sur la première destination touristique mondiale, la France, et le hub aérien (plate-forme de correspondances) le plus puissant d’Europe, les commerces étant les plus forts contributeurs au bénéfice ;

- Activité répartie en 5 pôles :

- 3 pour les aéroports de Paris - activités aéronautiques (59 % des revenus), commerces & services (31 %) et l’immobilier (9 %, ADP étant l’un des plus grands propriétaires fonciers d’Ile-de-France),

- 2 pour les filiales et participations –développements aéroportuaires (aéroport turc TAV, aéroports de Santiago du Chili, de Madagascar, du Viet-nam) et « autres activités », dont les contributions sont mises en équivalence ;

- Partenariats importants avec Air France-KLM et l'alliance Skyteam, Star Alliance, Fedex, Schiphol Group (Aéroport d’Amsterdam) et La Poste pour le fret ;

- Visibilité accrue en France avec l’application, depuis juillet, de la nouvelle grille tarifaire « CRE3 » qui privilégie les vols long-courriers ou en correspondance au détriment des vols européens, avec pour objectif d’attirer les compagnies asiatiques et nord-américaines ;

- Hausse de 4,5 % du nombre de passagers à Paris (101,5 millions en 2017), de 9,8 % dans les aéroports turcs (115 millions) et chiliens (21,4 millions) ;

- Situation financière saine, avec un taux de distribution maintenu à 60 % et versement d’un acompte sur dividende en décembre 2016.

Les points faibles de la valeur

- Forte dépendance au trafic aérien, lui-même lié à la conjoncture économique, aux grèves, aux intempéries et aux attentats ;

- Environnement réglementaire et fiscal jugé contraignant par les analystes ;

- Absence de liaison directe entre Roissy et Paris jusqu’en 2023 ;

- Stagnation des dépenses commerciales, handicapées par la neutralité des paquets de cigarettes et la force de l’euro ;

- Appétit de l’actionnaire principal – l’Etat français- pour les liquidités, d’où un risque d’entrave des programmes d’investissement.

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation au PIB français et à la santé financière des compagnies aériennes, notamment EasyJet et AirFrance-KLM, 1er et 2ème opérateurs à Paris (47,5 et 8 % du trafic total) ;

- Livraison des grands projets d’infrastructures à Orly et Roissy, des projets immobiliers (siège social, hôtels et messagerie cargo), avant la ligne CDG Express entre Paris et Roissy, livrable en 2023 ;

- Evolution du plan Connect 2016-2020, fondé sur 4,6 Mds€ d’investissements et assorti d’un nouveau plan d’économies de coûts :

- en France, conquête du trafic, notamment en correspondance, compétitivité du hub parisien par le déploiement de la technique « one roof », optimisation de l’offre de commerce dans les terminaux internationaux (23 € de chiffre d’affaires par passager) et création d’une ville portuaire à partir du patrimoine immobilier (croissance annuelle des loyers de 10 à 15 %) ;

- faire de l’international le 3ème métier du groupe ;

- obtenir une progression de 30 à 40 % de l’excédent brut d’exploitation ;

- Poursuite de la croissance externe :

- en France, candidature à la privatisation de l’aéroport de Lyon,

- à l’étranger, après l’acquisition de l’aéroport jordanien AIG (7,4 millions de passagers), intérêt pour le développement de l’aéroport de Téhéran, pour la privatisation d’aéroports philippins et en Amérique latine ;

- Retour des rumeurs de privatisation ;

- Valeur non opéable, l’Etat, détenant 50,6 % devant le groupe Vinci (8 %) et Schiphol Group, exploitant de l’aéroport d’Amsterdam (8 %).

Transport aérien

Suite à la hausse du prix du pétrole, l'Iata (Association internationale du transport aérien), a revu à la baisse les prévisions de bénéfices des compagnies pour cette année. Ces dernières n'ont pas augmenté leurs tarifs, alors que le kérosène représente environ 30% de leurs coûts. Leur rentabilité pourrait donc être significativement pénalisée. En Europe, où plusieurs compagnies ont disparu l'an passé (Air Berlin, Monarch Airline), la hausse du prix du pétrole pourrait conduire à la consolidation du secteur. Néanmoins l'optimisme des professionnels n'est pas entamé car, même revu à la baisse, le bénéfice net cumulé devrait atteindre 33,8 milliards de dollars, soit la quatrième meilleure performance du secteur. Les compagnies européennes devraient enregistrer le meilleur résultat de leur histoire, avec un bénéfice cumulé de 7,3 milliards de dollars. La croissance du trafic mondial devrait être encore en hausse de 7% en 2018.

Let's block ads! (Why?)

https://www.capital.fr/entreprises-marches/adp-lassemblee-nationale-permet-la-privatisation-1309609

Bagikan Berita Ini

Related Posts :

0 Response to "ADP : l'assemblée nationale permet la privatisation"

Post a Comment

Powered by Blogger.