Capture d'écran TF1
ÉNERGIE - Le gouvernement se devait de réagir dans l’urgence. Face aux augmentations constantes des prix de l’énergie liées à la situation mondiale, le Premier ministre Jean Castex a annoncé une série de mesures ce jeudi 30 septembre au journal télévisé de TF1.
Le gouvernement va “bloquer les prix du gaz” jusqu’en avril après la hausse attendue au 1er octobre, a-t-il notamment précisé, première mesure d’une batterie de dispositifs censés constituer un “bouclier tarifaire”.
Le prix du gaz bloqué jusqu’en avril
“Il n’y aura plus d’augmentation du prix du gaz”, a assuré le Premier ministre sur TF1, en fixant l’échéance à avril, horizon à partir duquel “le prix du gaz devrait dégringoler”.
À partir de ce moment-là, la non-hausse devrait être compensée par une dégringolade des prix moins importante pour le consommateur.
Ce “bouclier” ne permettra toutefois pas d’éviter l’augmentation de 12,6%TTC, effective ce vendredi 1er octobre, des tarifs réglementés du gaz appliqués par Engie, dans le sillage de la hausse des cours sur le marché. “Donc nous avons à gérer une bosse” jusqu’au printemps 2022, a observé le Premier ministre qui promet “d’accompagner” les distributeurs.
La chute habituelle et attendue des prix du gaz au printemps, après la saison du chauffage, sera ensuite répercutée seulement en partie sur les consommateurs, afin de récupérer les sommes que les opérateurs auront payées en plus pendant l’hiver sans pouvoir les facturer aux consommateurs: c’est ce que le gouvernement appelle un “lissage” des prix.
Jean Castex a donc exclu une baisse des taxes sur le gaz, comme le réclamaient des associations de consommateurs et d’autres.
La hausse de l’électricité limitée
Concernant l’électricité, le gouvernement va limiter la prochaine hausse prévue des prix de l’électricité, qui doit avoir lieu en février 2022, à 4%, a encore annoncé Jean Castex.
La nouvelle augmentation aurait pourtant dû se faire aux alentours de 12% en début d’année prochaine selon les prévisions du gouvernement. “Nous l’empêcherons en diminuant une taxe sur l’électricité qui existe”, afin de limiter cette hausse à “4%”, a assuré Jean Castex.
Le prix réglementé de l’électricité n’est changé que deux fois par an, contrairement à ceux du gaz qui sont revus mensuellement.
Et le chèque énergie?
Déclinant sa proposition de “bouclier tarifaire”, Jean Castex s’est également engagé à une revalorisation du chèque énergie, un dispositif destiné à quelques millions de ménages, “si les mesures ne sont pas suffisantes”.
Rien pour l’essence
Il n’y aura en revanche pas d’aide face à l’augmentation du prix de l’essence: “on n’est pas dans l’explosion”, a justifié Jean Castex, en estimant que les tarifs revenaient en réalité ”à des niveaux d’avant-crise” du Covid.
À voir également sur le HuffPost: Une coupure d’électricité plonge dans le noir 270.000 foyers
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