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EDF, le géant qui vacille

Les vacanciers ont laissé sur leur gauche la file de voitures qui longe la falaise et s'engouffre vers la centrale. De Port Diélette, le bateau qui les emmène au petit matin vers l'île de Guernesey leur offre une vue imprenable sur les trois dômes de béton de Flamanville : les deux réacteurs nucléaires exploités depuis le milieu des années 80 et cet EPR englué dans d'improbables retards - EDF annoncera quinze jours plus tard un nouveau report d'un an, pour cause de soudures mal faites et mal contrôlées. En un seul cliché, ces juillettistes saisissent sous un ciel d'azur la gloire énergétique de la France - trente-cinq ans d'électricité massive, bon marché et, on s'en félicite aujourd'hui, décarbonée - et la plaie ouverte de l'électricien national.

« On vit mieux en sachant qu'on est mortel »

À Hinkley Point (Royaume-Uni), la mise en service du premier des deux EPR est prévue pour 2025 ©Ben Birchall/PA Wire/ABC/Andia.fr

À l'heure où le gouvernement trace la feuille de route énergétique pour les dix années à venir - une annonce préparée mercredi à l'Elysée avec les patrons de l'énergie -, EDF, souvent décrit comme un « Etat dans l'Etat », a pris des airs de citadelle assiégée. Au sens propre, comme l'illustre le chantier poussif d'installation de portiques de sécurité avenue de Wagram, pour contrer les intrusions humiliantes de Greenpeace et s'épargner le fourgon de police désormais obligé de stationner pour la présentation des résultats annuels. Au figuré, surtout : « On a pris conscience que l'entreprise était mortelle. Ce n'était pas vrai il y a quatre ou cinq ans », résume Virginie Neumayer, une élue CGT.

Tandis qu'EDF a racheté la moitié d'Areva pour éviter la faillite de la filière nucléaire tricolore, l'Etat (84% du capital) et les actionnaires minoritaires ont dû mettre 9 milliards d'euros sur la table pour rassurer les agences de notation financière.

L'investissement n'a pas été vain : le cours de Bourse remonte et EDF, chassé du CAC 40 il y a trois ans, se met à espérer une réintégration. Mais la confiance des salariés dans l'avenir de leur entreprise s'est effondrée (-29 points en trois ans, selon l'enquête annuelle MyEDF). La direction ne le nie pas mais balaie les états d'âme d'une formule tout droit sortie d'un manuel de développement personnel : « On vit mieux en sachant qu'on est mortel. »


Les prix et la relation client

Dans son bureau à quatre fenêtres - l'apanage des membres du comité exécutif -, Henri Lafontaine a tout changé. Exit le vieux bois et les couleurs sombres, les fauteuils à roulettes glissent désormais sous les LED autour de la table laquée blanche. « Vous avez remarqué ? Ca fait plus numérique. » Vingt ans après l'ouverture des marchés à la concurrence poussée par Bruxelles et des industriels qui réclamaient du choix et un meilleur prix pour leur électricité, le directeur du pôle Clients a encore en portefeuille quatre ménages français sur cinq (soit 26 millions) abonnés au tarif « bleu » mais 100 000 partent désormais chaque mois vers d'autres fournisseurs.

Un rythme que les ambitions de Total dans l'électricité et l'arrivée de Leclerc, baisses de prix à l'appui, ne vont pas démentir. « On ne vient pas pour voir et repartir », a prévenu Patrick Pouyanné, le PDG du géant pétrolier. Dans les entreprises, les collèges ou les mairies, l'obligation de souscrire une offre de marché depuis trois ans, au moment où les prix de gros chutaient sous l'afflux d'énergie verte en Europe, a déjà offert un espace inédit à Engie ou Direct Energie. Pendant longtemps, EDF n'a pas voulu cannibaliser son tarif « bleu ».

Le déferlement de nouveaux entrants, qui proposent des offres « pur web », font du porte-à-porte et délocalisent leurs centres d'appels à l'étranger (notamment Engie) l'a finalement convaincu de bouger, mais à pas comptés. Il a fermé ses boutiques, promet des campagnes de pub moins institutionnelles, demande à ses agents de devenir « tous commerciaux », mais il rechigne à évoluer sur l'essentiel : les prix et la relation client. Tous marchés confondus, EDF tient encore autour de 84% de la production d'électricité en France, mais un tiers de la consommation est désormais dans les mains de ses concurrents.

Une start-up pour tester des idées

À l'instar de La Poste, qui a dû faire sa mue, EDF prend le pari des services. « Cela peut aller loin : le confort, la sécurité, la 'silver economy'... Ce qui est important, c'est la relation avec le client final, sous notre marque. On ne doit pas se laisser prendre la place sur les services de proximité », plaide Henri Lafontaine. Mais une mutation à l'image de ce qu'a été la libéralisation dans les télécoms ne convainc pas tout le monde. « On disait déjà cela il y a vingt ans, mais les gens s'en foutent, juge un expert de l'énergie. Le téléphone portable a été dans les années 2000 ce que l'automobile a été dans les années 70. Mais l'électricité... Vous avez déjà parlé de votre contrat de fourniture à un dîner, vous ? »

Dans un immeuble en périphérie de La Défense, les canapés et la moquette tachée signent l'esprit start-up de Sowee, une filiale dont le produit éponyme est une « station connectée » qui permet de piloter son chauffage depuis un smartphone. Lancé il y a deux ans, c'est un laboratoire qui permet à EDF de tester ce qu'il n'ose pas encore faire sous son nom, comme vendre des contrats d'électricité chez Darty ou intégrer l'assistant vocal Alexa d'Amazon sur sa télécommande.

« C'est un peu le même esprit que Sosh pour Orange ou Red pour SFR », résume Tiphaine Bougeard, sa directrice générale, elle-même venue d'un opérateur télécoms. « Le problème des nouveaux business, c'est que si on met 1 milliard d'euros dans un réacteur, on sait ce que ça rapporte ; si on met 1 milliard dans Sowee, on ne sait pas », poursuit le même expert.

L'ambiance a changé

À Taishan, en Chine (ici en mars 2016), le premier EPR doit être mis en service commercial incessamment, selon EDF ©Newscom/Sipa

À 600 kilomètres de là, la noblesse d'EDF siège à dix-neuf mètres de hauteur, au-dessus de la salle des machines de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme). À tout juste 31 ans, le chef d'exploitation déroule avec ses douze équipiers le briefing ritualisé du changement d'équipe. Vingt ans après la dernière mise en service (à Civaux, dans la Vienne) du parc français - 58 unités qui en font le numéro 2 mondial derrière les Etats-Unis -, la priorité de l'électricien reste, pour ces raisons financières, de prolonger ses centrales jusqu'à leurs 50 ou 60 ans. La tranche numéro 1 du Tricastin doit être la première à passer, l'an prochain, les examens pour gagner dix ans de vie supplémentaires après ses 40 ans.

Toutes les vingt minutes, dans la salle de conduite, les « paramètres flash » de l'immense tableau de bord vintage sont contrôlés et, toutes les deux heures, les opérateurs font un « tour de bloc ». Pour éviter de se tromper lorsqu'elle tourne un bouton ou pousse un interrupteur, Adélia Naidji « mime le geste avant de le faire, à voix haute et avec le doigt ».

L'ambiance a manifestement changé. « Avant, c'était convivial, on buvait l'apéro, on se faisait des bouffes en salle de commande. J'étais un peu comme Homer Simpson, qui mangeait tout le temps devant ses alarmes », raconte dans un petit livre du comité central d'entreprise (CCE) « Richard », 52 ans dont 34 à EDF, opérateur à la centrale de Flamanville. « Après un arrêt d'urgence, on pouvait redémarrer l'installation dans l'heure, poursuit-il. Aujourd'hui, on redémarre vingt heures plus tard, le temps de remplir les 82 pages de formulaire imposés. »

Réglementation et procédures formalisées

Depuis trois ans, au Tricastin comme dans les dix-huit autres centrales nucléaires, la productivité est médiocre, sous les effets combinés de cette réglementation plus stricte et de dérapages des calendriers de maintenance.

« Il faut dérouler des procédures formalisées pour éviter l'erreur, avec des règles codifiées par EDF et l'Autorité de sûreté nucléaire. Il y a une hypertrophie du réglementaire malgré la volonté affichée de simplification », observe Michel Vakaloulis, un sociologue dont les études nourrissent le CCE et la direction.

Cette évolution raconte à elle seule le défi de l'EPR, ce réacteur conçu pour être plus sûr mais dont EDF devra diviser le coût par deux par rapport au chantier de Flamanville s'il veut être compétitif pour renouveler le parc actuel.

EPR : tous différents... et tous en retard

Au fond d'une impasse ensoleillée de Neuilly-sur-Seine, l'ancien président d'EDF Marcel Boiteux se souvenait très bien, malgré ses 94 ans, quand on l'avait rencontré il y a deux ans, de la recette qui a fait le succès du Plan Messmer de 1974.

« Le programme nucléaire, c'était douze réacteurs ferme et six en option, et ça, cela change tout. À partir du moment où l'industriel savait cela, il pouvait faire des prix en conséquence. Si on les avait commandés deux par deux, cela n'aurait pas été possible », expliquait-il, saluant l'intuition de son ancien directeur de l'Equipement, Michel Hug, pour construire un parc standardisé.

« À EDF, [la France était découpée en] régions d'équipement, avec des périmètres bien définis. Ce n'était pas possible, parce que je voulais la standardisation, racontait ce dernier à la même époque. J'ai donc inventé le 'consensus d'exécution', j'ai trouvé cela chez le pape : quand les évêques se réunissent, ils discutent longuement et à un moment on dit 'il faut y aller'. La psychologie humaine est ainsi faite que, du moment que les gens ont déballé leur sac, ils sont prêts à accepter une décision différente.

Cette standardisation a permis de pallier les aléas : quand une pièce manquait, on la prenait sur une autre tranche en construction. » Aujourd'hui, six EPR sont en construction dans le monde (deux en Chine, un en France, un en Finlande, deux au Royaume-Uni), tous différents. Et tous en retard.

30 gigawatts de parcs solaires

EDF a longtemps évité de concurrencer le nucléaire en France, mais il s'est bien implanté dans l'éolien à l'étranger (ici, en Angleterre, en 2017) ©Matthew Lloyd/Bloomberg

Six ans après la promesse de François Hollande, reprise par Emmanuel Macron, de réduire de 75 à 50% la part du nucléaire dans le mix électrique français, EDF promet de se diversifier. « EDF, c'est un porte-avions, on ne fait pas un demi-tour tous les matins, mais il faut qu'on raconte une histoire pour compléter les 50% », explique un dirigeant.

« EDF n'était pas pour les énergies renouvelables, ça n'avait pas été inventé chez nous », expliquait Jean-Bernard Lévy, le PDG du groupe, fin juin à l'occasion d'un débat aux Echos avec le patron de Total. Il s'agissait surtout de ne pas concurrencer la production nucléaire en France, car EDF est déjà bien implanté dans l'éolien à l'étranger, notamment aux Etats-Unis.

Un mois après que Nicolas Hulot eut repoussé l'objectif de 2025 pour réduire la part du nucléaire, fin 2017, Jean-Bernard Lévy a donc pris sa part et promis de construire en France 30 gigawatts de parcs solaires à l'horizon 2035, soit cent fois plus que ce dont le groupe dispose aujourd'hui. Avec toutefois une note de bas de page : il faudra que l'Etat lance des appels d'offres.

Les investissements s'accumulent

L'électricien a aussi annoncé deux plans de développement du stockage de l'électricité et de la mobilité électrique. « L'EDF qui disait 'jamais', c'est fini ça », assure Jean-Bernard Lévy. Pour faire passer le message et « augmenter la porosité du groupe avec l'extérieur », le groupe est allé chercher Thomas-Olivier Léautier dans les amphis de Toulouse School of Economics (TSE).

« La réalité aujourd'hui, c'est 18 dollars le MWh solaire en Arabie saoudite, des éoliennes en mer du Nord sans subvention. On me répond intermittence, stabilité du réseau, que l'Arabie saoudite n'est pas le Cotentin. Certes, mais j'ai la légitimité et l'indépendance d'opinion d'un prof de fac. C'est précisément pour ça qu'EDF a recruté quelqu'un de l'extérieur pour ce poste », explique-t-il.

Le problème d'EDF est désormais qu'il veut tout faire : de l'ancien nucléaire (le grand carénage), du nouveau nucléaire (Hinkley Point), du renouvelable, du réseau (Linky), du service... Les investissements s'accumulent sans toujours générer de cash. À elle seule, la technologie EPR cumule une vingtaine de milliards d'euros d'investissements déjà dépensés sans avoir produit le premier euro de chiffre d'affaires - Taishan 1 doit être mis en service commercial incessamment, assure-t-on à EDF.

C'est presque la moitié des fonds propres, un risque qu'avait pointé le directeur financier Thomas Piquemal avant de démissionner bruyamment en 2016, quand il préconisait, à l'unisson des six administrateurs salariés du conseil, de différer l'investissement dans le projet des EPR d'Hinkley Point. En Inde, où il veut vendre six EPR, EDF a d'ailleurs renoncé à son rôle historique d'architecte-ensemblier, proposant de vendre seulement son ingénierie et les équipements de l'ex-Areva redevenu Framatome.

Un modèle social à réformer

Dans cette industrie de coûts fixes - l'arrêt inopiné d'une centrale pendant six mois n'a jamais entraîné une heure de chômage partiel -, l'année 2018 s'annonce meilleure que les précédentes, sous l'effet des fortes pluies du printemps et d'une production nucléaire moins mauvaise. La hausse des cours du carbone, qui fait grimper les prix de marché, promet aussi d'embellir les comptes. Et le Conseil d'Etat a offert un répit de plus long terme au printemps en jugeant, à la colère des concurrents d'EDF, qu'il était de l'intérêt général de maintenir les tarifs réglementés de l'électricité.

Mais les revenus des centrales amorties, du réseau de distribution Enedis (l'ex-ERDF) et le grand plan de cessions d'actifs qui s'achève ne suffiront pas à financer le développement : la dette d'EDF (31 milliards d'euros) devrait encore grimper ces prochaines années. Jean-Bernard Lévy s'est donc attelé à une bataille réglementaire de longue haleine comme EDF sait les mener : convaincre le gouvernement et Bruxelles de sécuriser ses revenus, en mettant fin à l'Arenh, l'Accès régulé à l'énergie nucléaire historique.

Un dispositif voté au Parlement en 2010 pour faire émerger la concurrence en permettant aux rivaux d'EDF d'accéder à une partie de son électricité nucléaire, mais qui limite aujourd'hui ses gains quand les prix de marché sont élevés. « EDF hier si arrogant se plaint aujourd'hui de tout le monde ! », ironise un concurrent.

Deux cents démissions en 2017

Sur le chantier de l'EPR de Flamanville, dans la Manche, en novembre 2016 ©CHARLY TRIBALLEAU/AFP

Dans son bureau au siège de la CGT, à Montreuil, sous l'oeil de Che Guevara punaisé sur le tableau en liège, Sébastien Ménesplier redoute contre toute attente la perspective d'une nationalisation du nucléaire, qui pourrait, imaginent certains, être la contrepartie à cette sécurisation des revenus.

« C'est un mouroir qu'on créerait, ça n'a rien de constructif ni de positif pour les salariés », juge le secrétaire général de la fédération Mines-Energie. Vingt ans après avoir servi de laboratoire au gouvernement Jospin sur les 35 heures - avec un zèle qui l'a poussé à l'époque à promouvoir les 32 heures -, EDF tente désormais de retoucher son modèle social, en pariant sur la volonté des salariés de bouger.

« Dans une organisation darwinienne, on met des gens de côté, une entreprise, c'est une pyramide. Nous, comme on ne vire personne, c'est un rectangle. Il y a beaucoup de gens amers chez EDF, qui partent dans des théories du complot mais qui ne veulent pas aller sur le marché. Les quadras sont plus transactionnels », juge un salarié.

Deux cents démissions ont été comptabilisées l'an dernier (sur les 66 500 salariés d'EDF SA) et vingt licenciements. Idem pour les rémunérations : « On est sur un système de grille qui n'a rien à voir avec le privé, rappelle une experte du secteur. La place dans la grille est liée au diplôme et on progresse dans les cases sans jamais dévisser. C'est une longue corde à noeuds. »

« Raccourcir la ligne managériale » 

La sociologie des salariés a changé, au profit syndical de la CFE-CGC (qui a gagné dix points sur la CGT en deux élections), et la concurrence oblige à bouger les lignes : c'en est fini des augmentations généreuses, et 3 000 postes ont été supprimés en cinq ans pour s'adapter aux pertes de parts de marché. Alors qu'EDF compte 70% de ses effectifs sous le statut souvent envié des industries électriques et gazières (les « IEG ») - y compris sa start-up Sowee ! -, les nouveaux fournisseurs, eux, ont pris soin de se développer sous d'autres conventions collectives.

EDF compte désormais sur une grande négociation de branche pour changer le système de rémunération et d'avancement maison - Jean-Bernard Lévy a déjà annoncé qu'il voulait « raccourcir la ligne managériale » - qui devra s'articuler avec la réforme ultrasensible des retraites engagée par le gouvernement. La nouvelle vague d'enquête MyEDF dira d'ici là si les salariés ont repris confiance en leur avenir.


Un deuxième mandat pour Jean-Bernard Lévy ?

Nommé pour quatre ans fin 2014, Jean-Bernard Lévy verra son mandat de PDG s'achever le 15 mai prochain, au moment de l'assemblée générale statuant sur les comptes 2018. En refusant il y a quatre ans un second mandat à Henri Proglio, alors âgé de 65 ans, le gouvernement avait fait valoir l'intérêt de nommer un patron pouvant mener sur un, voire deux mandats, la transition énergétique du groupe. À 63 ans aujourd'hui, et alors que la limite d'âge est de 68 ans pour présider EDF, Jean-Bernard Lévy a visiblement envie de rempiler. Les concurrents ne devraient toutefois pas manquer. Alors que l'Etat a souhaité maintenir une dissociation des fonctions de présidence et de direction générale à la tête d'Engie, les derniers gouvernements n'ont pas, jusqu'à présent, souhaité appliquer ce modèle de gouvernance à EDF.


EDF, profession politique

Sous la tente du sponsor au départ de la Route du rhum, il y a quatre ans, le directeur régional d'EDF, maire de la station balnéaire de Saint-Briac (Ille-et-Vilaine), accueillait le maire de Saint-Malo, ancien cadre d'EDF. Une anecdote pour dire que l'engagement politique n'est pas un vain mot chez l'électricien : aux législatives de 2017, six salariés du groupe ont été élus députés - cinq LREM ou affiliés et un France insoumise, le bouillant Adrien Quatennens (photo). Certains perçoivent tout de même une perte de repères et un certain populisme : plusieurs communes hébergeant des centrales nucléaires ont placé en tête Marine Le Pen au deuxième tour de la présidentielle 2017. « La gauche radicale est passée sur une logique antinucléaire tellement dogmatique, sans esquisser un projet industriel alternatif digne de ce nom. Cela choque les syndicalistes CGT qui ont soutenu Mélenchon, constate aussi le sociologue Michel Vakaloulis. Il y a un désordre idéologique de premier plan qui renforce les réflexes antipartis. La politique, au lieu d'unir, divise. »

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