L'idée d'une taxe d'un euro sur les livraisons à domicile de colis commandés sur internet pour aider les commerces de proximité est «une mauvaise réponse» à «une bonne question», a affirmé vendredi le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin. Dans le cadre de l'examen du projet de budget 2019, Véronique Louwagie (LR) a défendu un amendement reprenant une proposition en ce sens de l'Association des maires de France (AMF).
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L'idée, qui avait aussi été portée en vain par des élus LREM en commission, est de créer une taxe forfaitaire de 1 euro sur les livraisons à domicile commandées par voie électronique pour financer une baisse de la taxe foncière sur les commerces de proximité. «C'est un sujet qui a fait couler un peu d'encre, mais c'est aussi un sujet qu'il faut regarder avec un petit peu de recul», a affirmé devant les députés Gérald Darmanin. «C'est une bonne question mais une mauvaise réponse», a-t-il ajouté, notamment parce qu'«évidemment la taxe sera répercutée sur les personnes». Cela va aussi créer «un problème dans le problème» en détruisant «la compétitivité des entreprises françaises», a-t-il affirmé, citant à titre d'exemple Les 3 Suisses ou La Redoute. «Vous allez tuer ce genre d'entreprises françaises», qui font des livraisons via internet.
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Le ministre s'est dit en revanche prêt à «imaginer quelque chose qui touche les plateformes étrangères» tout en respectant le droit européen et les traités commerciaux, évoquant des discussions à venir dans le cadre de l'examen en 2019 du projet de budget dédié aux collectivités. Véronique Louwagie a retiré son amendement, destiné, selon elle, à ouvrir le débat sur «le problème» de la disparité entre le commerce physique et l'e-commerce, et le besoin d'une «réponse en terme de fiscalité locale». Tout en se disant en accord avec l'objectif, d'autres élus ont aussi observé, à l'instar d'Eric Woerth (LR) ou Amélie de Montchalin (LREM), que l'outil n'était "pas le bon". Amélie de Montchalin a préconisé de soutenir «fortement la proposition du ministre Bruno Le Maire sur une taxation des grands e-commerçants et acteurs numériques basée sur le chiffre d'affaires», qui apporterait «une partie de la solution».
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