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Renault : Le très médiocre bilan de Renault en Bourse sous Carlos Ghosn

(BFM Bourse) - Tandis que le dirigeant aujourd'hui accusé de fraude est "temporairement empêché" d'exercer ses fonctions de PDG de Renault, un retour sur le parcours du titre depuis son arrivée montre une nette sous-performance par rapport à son secteur.

C'est auréolé de son succès chez Nissan, où il avait été appelé par l'architecte de l'Alliance Louis Schweitzer pour restructurer la firme japonaise -mission accomplie, au prix de la fermeture de cinq usines- que Carlos Ghosn a pris la direction de Renault le vendredi 29 avril 2005. Soit treize ans et demi de règne sans partage, par le cumul des fonctions de président et directeur général, jusqu'au coup de tonnerre qu'a constitué son arrestation au Japon lundi 19 novembre, accusé de malversations financières et d'abus de bien social.

Crédité d'avoir installé l'Alliance Renault-Nissan (incluant désormais Mitsubishi) aux premiers rangs des constructeurs mondiaux, en termes de volume, son bilan boursier mérite d'être analysé à la lumière du parcours de Renault.

En 2005, miser sur l'un des deux groupes tricolores d'automobiles revenait à choisir entre deux X-Mines, puisque Carlos Ghosn tout comme Jean-Martin Folz, le patron de PSA à l'époque, ont exactement la même (prestigieuse) formation.

Indéniablement, le meilleur pari des deux a été d'opter pour Renault. Un actionnaire qui aurait acheté les deux titres à la nomination de Ghosn et revendu le vendredi 16 novembre serait encore à ce jour perdant sur sa ligne Peugeot alors qu'il afficherait un gain de 40% environ sur Renault, en intégrant les dividendes perçus sur la période. Il faut rappeler qu'entre temps PSA a connu une série d'exercices lourdement déficitaires après la crise financière, jusqu'à mettre en péril son bilan, et essuyé une sanction boursière monumentale puisqu'au plus fort des inquiétudes, sa capitalisation boursière est tombée à près de 1 milliard d'euros. Peugeot a dû passer par un lourd plan social et une recapitalisation pour revenir en course.

... Mais largement distancé par Volkswagen et Fiat

Mais dans l'absolu, la performance du titre Renault au cours de la période considérée (hors dividendes) affiche une baisse de 2,35% du cours facial. Ce qui place Renault dans le bas du peloton de son secteur.

Par rapport à ses plus proches comparables, la variation de Renault sur ces dernières treize années et demi n'est guère brillante en effet. Malgré le scandale de la tricherie aux émissions de CO2, l'action préférentielle Volkswagen a en effet presque sextuplé sur la même période, s'affichant 484% plus haut qu'en avril 2005. Et le groupe italien Fiat fait encore mieux : le titre, renommé Fiat Chrysler à la suite du rachat de la marque américaine en 2014, progresse de 737% sur la période. Renault sous-performe également nettement la moyenne du secteur, s'il l'on s'en réfère au sous-indice "Automobile & Parts" du Stoxx 600, en hausse d'environ 155% dans le même temps.

De fait, beaucoup d'analystes jugent que la valorisation actuelle reflète des anticipations excessivement pessimistes. Par un calcul élémentaire, Morgan Stanley montre que le marché attribue une valorisation négative à l'activité de constructeur automobile de Renault, en déduisant du cours environ 53 euros par action correspondant à sa participation dans Nissan, 5 euros pour celle au capital de Daimler (1,55% est entre les mains du français) et environ 17 euros pour RCI Banque, soit 75 euros au total avant même donc d'ajouter le coeur de métier automobile...

Guillaume Bayre - ©2018 BFM Bourse

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