Wall Street a chuté hier soir et la prudence est de mise sur l’ensemble des marchés européens ce mercredi matin. Les investisseurs prennent très au sérieux la menace croissante d’une mise à exécution par l’administration américaine d’un relèvement des taxes sur 200 milliards de dollars de biens chinois. Si Donald Trump l’a annoncé dimanche via Twitter, son fidèle représentant au commerce Robert Lighthizer l’a confirmé lundi. Pour Keith Parker, stratège chez UBS, cela « renforce la probabilité d’une augmentation tarifaire ». Selon ses calculs, une guerre commerciale de grande ampleur réduirait de 45 points de base la croissance économique mondiale. En cas de seul relèvement de 10% à 25% des taxes vendredi, Cesar Rojas, économiste chez Citigroup, estime, lui, que la croissance mondiale serait amputée de 0,2 point.
Le seul espoir réside maintenant dans l’annonce, jeudi, lors de la première des deux journées de négociations entre les délégations américaine et chinoise à Washington, d’un accord de principe entre les deux pays, alors que le climat s’est dégradé la semaine dernière lors du précédent round à Pékin.
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Lundi soir, le même Robert Lighthizer a en effet expliqué que «dans le courant de la semaine dernière, nous avons constaté un repli dans les engagements de la Chine », précisant que ce recul aurait débouché sur des modifications substantielles du texte de l'accord. Une position « inacceptable » et à l’origine du coup de sang du président américain, apparu lundi pour certains analystes et économistes comme une tactique, avant que la plupart ne se ravisent. Ce qui a provoqué les forts dégagements observés hier à Wall Street.
Car c’est, a priori, vendredi matin à 0 heure 1, soit peu après 6 heures du matin à Paris que l’ultimatum de Donald Trump prendrait fin. Un bras de fer qui n’est pas du tout du goût de la Bourse.
A New York, le Dow Jones a perdu 1,79%, plombé par les valeurs à l’étiquette commerciale que sont Boeing et Caterpillar, et le Nasdaq Composite cédé 1,96%. A Paris, le Cac 40 a ouvert dans le rouge avant de se stabiliser, tout juste sous la barre des 5.400 points. La prudence reste donc de mise.
Chute surprise de l’excédent commercial chinois
Si le programme statistique est très « light » ce mercredi, le seul grand indicateur à surveiller était chinois, avec la balance commerciale d’avril. Avec une surprise à la clé. Le consensus tablait sur un excédent de 34,6 milliards de dollars. Il n’est ressorti qu’à 13,8 milliards. Si les importations ont augmenté de 4%, contre une baisse de 3,6% attendue, les exportations ont à l’inverse reculé de 2,7%, contre une hausse de 2,3% anticipée. Mais l’excédent de la Chine avec les Etats-Unis est resté élevé, à 21,01 milliards, contre 20,5 milliards en mars. On notera également que, si les commandes à l’industrie ont déçu en Allemagne hier, la production industrielle a rebondi, comme prévu, au titre du mois de mars, de 0,5%, après son repli de 0,4% en février (révisé de -0,7%).
EssilorLuxottica accuse la plus forte baisse au sein du Cac 40. Citigroup a abaissé sa recommandation de « neutre » à « vendre ». Parmi les hausses, on notera les valeurs du secteur pétrolier, à l’image de TechnipFMC et Total.
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