
Que faire face au ralentissement de l’activité européenne ? Alors qu’en coulisses la succession de Mario Draghi occupe les esprits, le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) devrait, jeudi 25 juillet, préparer le terrain à de nouvelles mesures de soutien à l’économie, comme une baisse supplémentaire des taux.
Si certains observateurs estiment qu’elles pourraient être dévoilées dès cette semaine, le plus probable est qu’elles soient prises en septembre – deux mois avant l’arrivée de Christine Lagarde, actuelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), à la présidence de l’institution. Plus d’une décennie après la crise financière de 2008, les défis qui attendent la Française seront très différents de ceux que son prédécesseur a dû relever à son arrivée, à l’automne 2011.
Définir de nouveaux leviers d’action sur l’économie
Taux directeur ramené à zéro, lancement d’un programme massif de rachats de dettes publiques et privées (le Quantitative Easing en anglais, ou QE), prêts géants aux banques (TLTRO), ou encore instauration d’un taux de dépôt négatif (– 0,4 %), revenant à taxer les fonds que les banques laissent à court terme dans les coffres de la BCE… « Les outils déployés sous Mario Draghi pour lutter contre l’inflation basse et soutenir le crédit sont déjà allés très loin », explique Grégory Claeys, économiste au centre de réflexion Bruegel.
Toute la question est de savoir si, en cas de nouveau ralentissement marqué de l’économie, la BCE de Mme Lagarde pourra les pousser un peu plus loin encore – par exemple, en baissant encore le taux de dépôt, ou en relançant le QE. Voire, si elle pourra en lancer de nouveaux, notamment en s’inspirant de la Banque du Japon, qui n’a pas hésité à ajouter les rachats d’actions à son arsenal. « Dans tous les cas, la BCE dispose encore de nombreuses options », estime Mathilde Lemoine, chef économiste du groupe Edmond de Rothschild.
Problème : certaines banques centrales nationales, notamment au nord de l’Europe, se montrent pour le moment très réticentes à leur utilisation, redoutant que leurs effets secondaires nuisent, notamment, à la stabilité financière.
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