(BFM Bourse) - L'indice CAC 40 (-0,33% à 5 310 points) a perdu lundi un terrain significatif, depuis son ouverture pourtant en nette hausse, alors que les sources de tensions commerciales et géopolitiques se multiplient.
En Italie, la chef de file du Parti démocrate (centre gauche) au Sénat a rappelé lundi que seul le président de la République Sergio Mattarella disposait du pouvoir constitutionnel de dissoudre le parlement italien. Andrea Marcucci a estimé que le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini, qui a ouvert une crise politique en Italie dans l'espoir de provoquer des élections anticipées, devait démissionner de ses fonctions. Le chef de la Ligue (parti d'extrême droite) a en effet réclamé jeudi dernier des élections anticipées, l'objectif de l'homme fort de l'actuel gouvernement italien étant de faire monter la pression pour obtenir le vote d'une motion de censure contre ce même gouvernement, au plus tard le 20 août. Matteo Salvini entend profiter de sa cote de popularité actuelle qui le créditent de 36 à 38% des intentions de vote pour prendre le pouvoir par les urnes.
Sur l'autre dossier qui préoccupe les investisseurs, la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine prend de plus en plus des allures d'impasse commerciale, tant les différends semblent profonds entre les deux plus grandes puissances économiques mondiales. Vendredi, Donald Trump a ainsi de nouveau averti que les États-Unis n'étaient "pas prêts" à conclure un accord commercial avec la Chine, allant jusqu'à évoquer une possible annulation du prochain round de négociations, prévu en septembre à Washington.
Et à ces préoccupations lancinantes s'ajoutent lundi les troubles à Hong Kong, où l'aéroport -le 8e le plus fréquenté au monde avec 74 millions de passagers en 2018- a pris lundi la décision rarissime d'annuler tous ses vols après que des milliers de manifestants eurent envahi le hall des arrivées pour protester contre les violences policières et la répression du gouvernement chinois. En réaction à cette manifestation pacifique qui réclame la démission de Carrie Lam, la cheffe du gouvernement local pro-Pékin, le gouvernement chinois a musclé son discours, affirmant voir dans ce mouvement "des signes de terrorisme", ce qui fait craindre une nouvelle escalade des tensions.
Aucun chiffre statistique d'importance majeure ne figurait à l'agenda lundi, à l'aube d'une semaine pourtant riche sur ce point.
Côté valeurs, sans surprise, les secteurs les plus sensibles à la guerre commerciale sino-américaine étaient les plus attaqués, à l’image des équipementiers automobiles et des para-pétrolières. Citons sans exhaustivité, Faurecia (-3,08% à 37,47 euros), Plastic Omnium (-2,44% à 20,79 euros), Vallourec (-3,13% à 2,507 euros), ou CGG (-3,77% à 1,62 euro). Exceptionnellement, le secteur hautement sensible des semi-conducteurs faisait preuve de sur-performance, à l’image de STMicroelectronics (+0,13% à 15,72 euros), soutenu vendredi par une note de GS, ou Soitec (+0,46% à 87,65 euros).
Le secteur du luxe, qui faisait jusque là preuve d’une résistance impressionnante, a lâché beaucoup de terrain lundi, à m’image de ses principaux représentants sur le marché parisien : LVMH (-2,14% à 356,55 euros), et Kering (-1,28% à 448,80 euros), sur fond d'accusation d'affront à la souveraineté de la Chine, sur des étiquettes de vêtements, laissant entendre l'indépendance de Hong-Kong, pourtant rétrocédé à la Chine depuis plus de 20 ans.
Les banques, sous la pression de perspectives économiques dégradées, qui rime avec baisse d'activité, et rendements plus faibles sur fond d'assouplissement des taux, ont perdu du terrain lundi, à l'image de Société Générale (-2,18% à 21,79 euros), BNP-Paribas (-1,34% à 39,665 euros), ou Crédit Agricole (-1,82% à 9,99 euros).
De l’autre côté de l’Atlantique, les principaux indices sur actions ont clôturé la première séance de la semaine en nette baisse, à l’image du Dow Jones (-1,49% à 25 896 points) ou du Nasdaq Composite (-1,20% à 7 863 points). Le S&P 500, baromètre de référence de l’appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s’est contracté de 1,23% à 2 882 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traite à un niveau proche des 1,1200$. Le baril de WTI, un baromètre de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 54,70$.
A l'agenda statistique ce mardi, à suivre en priorité l’indice des prix à la consommation en France à 08h45, et pour les Etats-Unis, l’indice NFIB des petites entreprises à 12h00, l’indice des prix à la consommation, mesure phare de l’inflation, à 14h30
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Avec une bougie hebdomadaire dégradée en toute fin de semaine passée, l'indice phare français reste sous la menace d'une accentuation des pertes amorcées le 25 juillet sur englobante haussière. La zone de danger se situe sous les 5 150 points. En cas de rupture de ce seuil, avec l'appui des volumes de transactions, une seconde jambe baissière ample se dessinerait. Dans l'immédiat, la situation reste périlleuse, sous le gap baissier du 02 août, et alors que la moyenne mobile à 100 jours (en orange) s'infléchit négativement.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 5400.00 points.
Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes

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