C'est un désaveu public. Elisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique, a fait part ce lundi matin de son désaccord avec le patron d'EDF. Un recadrage en bonne et due forme.
«Ça n'est pas EDF ni son PDG qui fixent la politique énergétique du pays», a-t-elle déclaré sur Europe 1. Elle a fait part de sa surprise après l'annonce, par le patron de l'électricien, Jean-Bernard Lévy, de la construction de six réacteurs nucléaires de type EPR dans les prochaines années.
Interrogé la semaine dernière dans «Le Monde», Jean-Bernard Lévy a déclaré qu'il «est clair que la France se prépare à construire de nouvelles centrales nucléaires. C'est dans la mission que j'ai reçue lorsque j'ai été nommé, il y a cinq ans.»
Considérant qu'il «faudra de nouvelles centrales» pour atteindre l'objectif de la neutralité carbone, le patron d'EDF a aussi précisé que «la décision de construire de nouvelles centrales nucléaires sera prise lorsque le pouvoir politique en décidera».
«La feuille de route, c'est ramener la part du nucléaire à 50% en 2035», mais aussi de développer les énergies renouvelables, selon Elisabeth Borne. «L'enjeu est de proposer une énergie décarbonée avec des prix abordables», a-t-elle ajouté.
«Sur le nucléaire, ce qu'on attend d'abord d'EDF, ce sont des explications sur les dépassements de coûts, sur les délais de Flamanville», dans la Manche, s'est agacée la ministre. Début octobre, la mise en service de cet EPR a une nouvelle fois été repoussée d'au moins un an pour un coût total dorénavant estimé à 12,4 milliards d'euros.
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