L'Etat espère plus d'1 milliard d'euros de la privatisation de la FDJ - Boursier.com

Victoria Adam, publié le 08/10/2019 à 11h07

La Française des Jeux, qui prépare son introduction en Bourse pour novembre, a publié lundi de bons résultats pour les 9 premiers mois de l'année. Optimiste, le groupe vise une marge opérationnelle supérieure à 20% d'ici à 2025...

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(Boursier.com) — La privatisation de la Française des Jeux (FDJ) s'annonce comme l'introduction en Bourse la plus médiatisée cette année à Paris... Si les conditions de marché le permettent, elle devrait se dérouler "sans doute avant la fin du mois de novembre", a indiqué le ministre de l'Economie Bruno le Maire début septembre.

Le gouvernement français espère tirer plus d'un milliard d'euros de la prochaine privatisation de La Française des Jeux (FDJ), a déclaré mardi sa présidente directrice-générale, Stéphane Pallez. "L'Etat (..) a dit qu'il souhaitait en tirer plus d'un milliard d'euros", a-t-elle dit mardi sur BFM Business.

Dans cette perspective, le groupe a publié lundi soir ses comptes pour le 3e trimestre 2019, ainsi que pour les neuf premier mois de l'année, comptes qui s'avèrent de très bonne facture. Ainsi, les mises et les revenus ressortent en forte hausse sur un an. La croissance s'est même accélérée cet été avec une hausse des mises de 9% pour la période juillet-septembre par rapport à la même période de 2018.

Une hausse de 8% des mises sur 9 mois

Sur les neuf premiers mois de 2019, les mises ont augmenté de 8% par rapport à la même période de 2018, pour atteindre 12,54 milliards d'euros. Au seul 3ème trimestre, les mises ont même augmenté de 9% sur un an.

Le chiffre d'affaires, calculé après déduction des gains des joueurs (8,52 MdsdE, +8%) et de sa contribution aux finances publiques (2,62 MdsE, +7%), s'est élevé à 1,42 MdE sur les 9 premiers mois de 2018, en progression de 7%.

Pour l'ensemble de 2019, le groupe prévoit un chiffre d'affaires d'environ 1,9 MdE (après 1,8 MdE en 2018), pour un total de mises de 16,9 MdsE (+7%).

Les jeux de loterie restent la "vache à lait", devant les paris sportifs

Ce sont les jeux de loterie de la FDJ, exploités dans le cadre du monopole, qui génèrent l'essentiel de l'activité du groupe et de sa marge, avec 12,7 MdsE de mises en 2018, et près de 10 MdsE sur les neuf premiers mois de 2019 (+6% par rapport à la même période de 2018). Les mises sur les paris sportifs ont atteint 2,56 MdsE sur 9 mois, mais ils ont crû à un rythme plus élevé, de 14%.

La marge opérationnelle (mesurée par l'Ebitda) devrait atteindre 19% cette année après 17,5% en 2018, et progresser jusqu'à plus de 20% d'ici à 2025, selon le groupe. "A l'horizon 2025, le groupe FDJ vise une marge d'EBITDA, hors croissance externe, supérieure à 20%", indique ainsi la FDJ dans un communiqué publié lundi.

Les particuliers invités à participer à la privatisation

Rappelons que l'Etat détient plus 72% du capital de l'opérateur public de jeux d'argent (loterie et paris sportifs), et prévoit de ramener sa participation aux alentours de 20% à l'occasion de l'introduction en Bourse, dont une tranche sera réservée aux investisseurs individuels.

Autre information intéressante : sur les 9 premiers mois de 2019, la contribution de la FDJ aux finances publiques a gonflé de 7% pour atteindre 2,62 MdsE, cette manne pour l'Etat devant être maintenue même après la privatisation.

8 banques retenues pour piloter l'introduction en Bourse

Le principe de la privatisation de la Française des jeux a été approuvé dans le cadre de la loi Pacte, adoptée au printemps, et en juillet, l'Agence des Participations de l'Etat (APE) a procédé au recrutement du syndicat bancaire de placement.

Huit banques ont été retenues pour diriger l'opération : BNP Paribas, Citi, Goldman Sachs, Société Générale (chefs de file), CIC (co-chef de file), CA-CIB, HSBC et Natixis (Teneurs de Livre Associés).

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