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Dans le Nord, l'entreprise de métallurgie TIM mise en liquidation, 304 emplois supprimés - Le Monde

Le tribunal de commerce de Lille a prononcé mercredi 27 novembre la liquidation judiciaire sans poursuite d’activité du fabricant de cabines d’engins de chantier TIM (Tôlerie industrielle métallerie), qui emploie 304 personnes à Quaëdypre (Nord), aucune offre de reprise n’ayant été formulée.

L’entreprise, qui connaissait d’importantes difficultés financières, avait été placée en redressement judiciaire à la fin d’août. Elle avait déjà échappé une première fois à la liquidation en juillet 2017, avant sa reprise par la société allemande d’engins de chantier Atlas GmbH, contrôlée par l’homme d’affaires bulgare Fil Filipov.

La société Sépode, basée en Normandie, avait un temps envisagé une reprise du site et de l’activité, ainsi que de 40 salariés, mais avait finalement retiré son offre. La reprise de TIM était notamment soumise à des conditions suspensives, environnementales ou sécuritaires. Or, d’après des responsables syndicaux, les conditions de travail étaient « archaïques ».

Une plainte pour escroquerie déposée par des syndicalistes

Selon une source proche du dossier, le carnet de commandes n’a cessé « de se détériorer dans des proportions sidérantes », de sorte que « la plupart des clients » étaient « partis ou en voie de partir », à l’image du grand groupe américain Caterpillar, principal client.

TIM ne « peut plus répondre aux demandes de paiement et les fonds supplémentaires ne sont pas disponibles », avait expliqué aux salariés M. Filipov, le propriétaire, en août lors du redressement judiciaire.

« Les salariés sont au bout du rouleau. M. Filipov a tout fait pour qu’il n’y ait pas de repreneur », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Olivier Crespin, délégué CGT. « On a un homme d’affaires bulgare multimillionnaire, qui fait partie d’un groupe multimillionnaire, qui veut se débarasser de 300 personnes en faisant payer les indemnités par les AGS », système de garantie des salaires, s’est-il insurgé, affirmant que l’entreprise n’avait « rien remboursé du prêt de 3,5 millions de la région » Hauts-de-France.

Dix salariés, représentants CGT et FO, ont déposé une plainte contre X le 20 novembre pour escroquerie visant l’opération de reprise menée en 2017.

En 2017, le tribunal de commerce « avait dit que c’était la société Atlas qui allait reprendre, mais en réalité Fil Filipov voulait être personnellement l’acquéreur des parts », avait résumé à l’AFP l’avocat des salariés, Me David Brouwer, le 22 novembre. « On a découvert dans le cadre d’une expertise comptable que la société Atlas lui a rétrocédé les parts pour un euro symbolique, contre l’avis du tribunal de commerce », avait ajouté l’avocat en annonçant cette plainte.

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