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Renault-Nissan : l'Alliance sapée par le nationalisme japonais, affirme Hiroto Saikawa - Les Échos

A l'aube de sa révérence comme directeur général de Nissan, Hiroto Saikawa règle une dernière fois ses comptes avec l'Alliance. Le « Brutus » de Carlos Ghosn , poussé vers la sortie après douze mois en enfer pour l'entente entre Renault-Nissan et un scandale concernant l'une de ses propres rémunérations , a donné jeudi soir au «  Financial Times  » sa dernière interview comme patron du constructeur japonais, avant son remplacement lundi par Makoto Uchida.

Un temps soupçonné, notamment en France, d'avoir joué un rôle trouble dans l'éviction de son mentor et la détérioration des relations au sein de l'Alliance - malgré ses dénégations successives - Hiroto Saikawa a livré un détail perturbant sur la partition jouée par certains employés du constructeur nippon durant la crise.

« Il y a toujours eu chez Nissan des gens qui soutiennent des idées très conservatrices selon lesquelles l'entreprise devait retourner à son état d'avant la crise financière de la fin des années 1990. Ces forces se sont déchaînées quand le système Ghosn est tombé », explique Hiroto Saikawa.

Des « forces » à la manoeuvre en interne

Une confession qui fait tache, le jour même ou Français et Japonais tentent de poser les bases d'une relation apaisée . Cette révélation devrait en effet alimenter les thèses selon lesquelles des cadres de Nissan auraient manoeuvré pour tenter de couler l'alliance ces derniers mois. Hiroto Saikawa, lui, laisse planer un doute, en s'abstenant de dire comment « ces forces » se sont manifestées.

Les propos du dirigeant tranchent néanmoins avec ceux tenus en janvier 2019 aux Echos , le dirigeant assurant alors que « personne chez Nissan, Renault ou Mitsubishi » n'envisageait « de se passer de cette Alliance ». « Nissan ne va pas se rejaponiser ! Au contraire, nous avons besoin de nous internationaliser encore plus, et j'y travaille activement. Nous n'allons pas revenir en arrière, au Nissan des années 1990 ».

S'étant toujours dit attaché à l'Alliance, Hiroto Saikawa se défend aussi d'avoir laissé le conflit entre les deux constructeurs s'enliser. « Les choses n'ont pas du tout avancé au début parce que les proches de Carlos Ghosn ont nié les faits et prétendu qu'il y avait un complot », a rétorqué Hiroto Saikawa. « Au début, je ne pouvais communiquer normalement avec Renault, ce qui était un très gros fardeau ».

« Soulagé » par la nouvelle direction

Charge désormais au triumvirat composé de Makoto Uchida, l'actuel dirigeant de Nissan en Chine, Ashwani Gupta, l'actuel numéro deux de Mitsubishi Motors et futur patron des opérations, Jun Seki, responsable du plan de relance de Nissan, de recoller les morceaux après cet épisode traumatisant .

« Tous les trois… ont construit leur carrière après l'internationalisation de Nissan et l'Alliance fait partie de leur ADN. Ils savent quels sont les problèmes et ce qu'ils doivent faire », conclut Hiroto Saikawa, se disant « soulagé » par cette succession.

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