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« Les Etats-Unis nagent dans un océan de pétrole et de gaz » - Le Monde

Chronique. Ce n’est pas encore la panique, mais la grande braderie. L’un après l’autre, les pétroliers révisent à la baisse la valeur de leurs actifs d’hydrocarbures. Le Californien Chevron, l’un des plus grands producteurs mondiaux, a annoncé mardi 10 décembre qu’il allait déprécier de près de 11 milliards de dollars (9,9 milliards d’euros) le prix de ses gisements, notamment dans le domaine du gaz. Il n’est pas le seul. Le britannique BP s’était livré à cet exercice en octobre, ainsi que l’espagnol Repsol et le groupe parapétrolier Schlumberger. Tous invoquent la chute des prix, notamment dans le gaz aux Etats-Unis. Jamais ils n’avaient été aussi bas depuis vingt ans. Quand Chevron y a investi lourdement dans les années 2010, le gaz de schiste se vendait deux fois plus cher qu’aujourd’hui.

Les Etats-Unis nagent dans un océan de pétrole et de gaz, en grande partie grâce à ses réserves de schiste. Pour la première fois depuis des décennies, le pays devrait redevenir en 2019 exportateur net d’hydrocarbures alors qu’il était le premier importateur mondial. La pression sur les prix est telle que l’Organisation des pays producteurs, l’OPEP, a annoncé vendredi 6 décembre une nouvelle réduction volontaire de sa production pour éviter que le cours du baril ne descende sous les 60 dollars. Et cela ne devrait pas s’arranger car plusieurs pays importants, comme le Canada, le Brésil et la Norvège, vont lancer en 2020 l’exploitation de nouveaux champs.

Pic de la demande

La controverse préférée des experts pétroliers concerne la date du pic de production de pétrole sur la planète. Ce jour fatidique où le volume produit baissera, menant inévitablement vers une augmentation de plus en plus forte des prix avec les conséquences économiques et sociales dramatiques que l’on peut imaginer. Sans cesse repoussée, cette date fatidique a été aperçue par l’agence internationale de l’énergie en 2005. Puis en 2018, face à des niveaux de production records, repoussée à 2025.

Mais il semble qu’aujourd’hui ce soit plutôt le pic de la demande qui inquiète les majors pétrolières. C’est elle qui agit en ce moment sur les prix et contraint l’OPEP à diminuer ses livraisons d’or noir. La plus classique des explications est le ralentissement économique, dû notamment à la guerre tarifaire entre la Chine et les Etats-Unis. Mais la pression politique et sociale prend de l’ampleur. Les normes fixées par l’Union européenne sont en train de faire basculer à grande vitesse l’industrie automobile vers l’électrique.

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