Comme à chaque nouvelle année, de nombreuses réformes et mesures entrent en vigueur au 1er janvier. Voici les changements qui impacteront le quotidien des Français.
Baisse du prix du gaz. Les tarifs réglementés du gaz baissent de 0,9 % à compter du 1 er janvier après un recul de près de 12 % en 2019. 4,2 millions de clients, soit 39 % des foyers équipés, sont concernés mais de manière variable selon les usages. La baisse sera plus perceptible pour ceux se chauffant au gaz (-1 %) que pour ceux qui l'utilisent pour la cuisson (-0,2 %). Pour ceux qui l'utilisent dans les deux cas, son tarif diminuera de 0,5 %. Quant aux tarifs réglementés d'électricité, ils restent inchangés en janvier mais pourraient bien augmenter ces prochains mois.
Hausse du smic de 15 € par mois. 2,3 millions de Français vont bénéficier d'une revalorisation du smic de 1,2 % (contre + 1,5 % en 2019), ce qui correspond à un gain de 15 € par mois (+173 € sur l'année). Il atteint 10,15 euros brut par heure, soit par mois 1 539,42 € brut (1 219 € nets) sur la base des 35 heures. Pas de coup de pouce du gouvernement cette année mais une augmentation liée à l'indice des prix.
Côté retraités, les pensions de base n'excédant pas 2 000 € brut par mois sont revalorisées à hauteur de 1 % en janvier. Pour les pensions de plus de 2 000 € par mois, la hausse reste cantonnée à 0,3 %.
Baisse de l'impôt sur le revenu et exonération de la taxe d'habitation. Avec la nouvelle année entre en vigueur un nouveau barème pour l'impôt sur le revenu. Le taux de la première tranche (revenus entre 9 964 et 25 405 €) passe de 14 % à 11 %, soit un gain de 350 € pour près de 12 millions de ménages selon Bercy. Les 4,7 millions de foyers situés dans la tranche à 30 % (soit des revenus de 25 405 € à 72 643 €) profiteront d'une ristourne de 125 € par an en moyenne. Un effort fiscal estimé à 5 Mds€ par le gouvernement.
En ce qui concerne la taxe d'habitation, 80 % des Français en seront exonérés cette année. Pour les autres, la suppression sera étalée jusqu'en 2023.
La réforme du « 100 % santé » se poursuit. Tous les opticiens sont désormais tenus de proposer une gamme de montures avec verres correcteurs avec zéro reste à charge pour le patient. Même chose pour les soins dentaires : un certain nombre de couronnes sont prises en charge intégralement sous réserve de respecter certaines règles. Enfin, les audioprothèses sont mieux remboursées, en attendant 2021 ou sera créée une offre avec zéro reste à charge.
Condition pour bénéficier de la réforme : avoir souscrit un contrat de complémentaire santé dit responsable ou le nouveau contrat complémentaire santé solidaire (CSS).
Coup d'envoi du prélèvement à la source pour les particuliers employeurs. Jardiniers, nourrices ou employés de ménage, les salariés à domicile vont être prélevés de leur impôt directement sur leur salaire. Il revient donc au particulier qui les emploie de déduire lui-même le montant de l'impôt de son salarié à retenir à la source. Ce montant lui sera fourni lors de sa déclaration en ligne Cesu ou Pajemploi à chaque fin de mois et automatiquement prélevé. Attention, ce nouveau dispositif ne permet plus de verser le salaire de façon anticipée.
Assurances auto et habitation en légère hausse. Les automobilistes devraient voir leur cotisation d'assurance grimper de 0,5 % en 2020 tandis que les primes d'assurance habitation devraient, elles, augmenter de 1 % en moyenne selon les grilles de tarifaires publiées par les professionnels.
La prime Macron reconduite. 400 000 entreprises l'ont attribuée en 2019. La prime exceptionnelle de pouvoir d'achat dite « prime Macron » est reconduite en 2020. Exonérée (dans la limite de 1 000 €) d'impôt sur le revenu, de cotisations et de contributions sociales, elle est désormais conditionnée à la mise en place d'un accord sur l'intéressement avant le 30 juin 2020.
L'homéopathie moins bien remboursée. Jusqu'ici remboursés à 30 % par la Sécurité Sociale, les granulés homéopathiques ne le seront plus qu'à hauteur de 15 % à partir de demain, avant d'être totalement déremboursés au 1er janvier 2021.
Le prix du tabac grimpe encore. Le prix de certains paquets de cigarettes, du tabac à rouler et de cigarillos vont être revus à la hausse. Les Winfield rouge vont par exemple passer à 9,10 € et les Lucky Strike Original rouge 100 % Tabac Selec à 9,20 €. Les marques phares comme les Marlboro ne sont pas touchées cette fois-ci. Mais deux autres augmentations du tabac sont déjà prévues en mars (+ 50 centimes) et en novembre (+ 40 centimes) pour que le prix moyen d'un paquet atteigne les 10 € avant la fin de l'année.
Les timbres plus chers. Après s'être déjà envolé de près de 10 % au début de l'année 2019, le tarif du timbre va à nouveau bondir de 10 % dès le 1er janvier. Le timbre vert, distribué sous 48 heures en France métropolitaine, va passer de 0,88 à 0,97 €. Celui de la lettre prioritaire sous 24 heures (timbre rouge) augmentera de 11 centimes à 1,16 €.
Le malus auto renforcé. Le malus pour l'achat d'une voiture émettant plus de 184 g de CO2 au kilomètre atteindra 20 000 € contre 12 500 € jusqu'ici ( lire en page Argent ). La mesure doit rapporter 50 M€ et financer deux fonds pour les sous-traitants de la filière automobile. Le bonus pour l'achat d'un véhicule électrique est par ailleurs réduit de moitié (3 000 €) pour les modèles coûtant plus de 45 000 € et est supprimé au-dessus de 60 000 €.
Moins d'objets polluants en 2020
Cotons-tiges en bambou, bonbons sans colorants… beaucoup de nouvelles normes environnementales entrent en application au 1er janvier. Les polluants devraient reculer dans différents points de notre vie quotidienne, à la suite de modifications de la réglementation.
Des bonbons… sans dioxyde de titane. On ne trouvera plus de dioxyde de titane dans nos produits alimentaires à partir du 1er janvier. Ce composé, présent sous forme de nanoparticules, communément appelé E171, permet de rehausser les goûts et la couleur de certaines confiseries, entre autres. Seulement, il n'est pas le meilleur atout santé puisqu'il aurait un effet potentiellement cancérigène, ce qui a poussé le gouvernement à l'interdire. Largement utilisé par les confiseurs, ces derniers ont anticipé sa proscription depuis 2017 : aujourd'hui, 90 % des membres du syndicat des Confiseurs de France indiquent avoir déjà éliminé le E171 de leurs produits. Premier pas positif mais jugé « insuffisant » par Stéphen Kerckhove, délégué général de l'ONG Agir pour l'environnement. Il regrette que l'interdiction ne s'applique qu'au secteur alimentaire, alors que le dioxyde de titane est pourtant utilisé dans les cosmétiques, les médicaments ou encore la peinture. « Si on considère que l'ingestion du dioxyde de titane est dangereuse pour la santé dans le domaine alimentaire, elle l'est aussi pour les autres domaines ».
Les cotons-tiges en bambou à la rescousse. Il est désormais de plus en plus difficile de mettre la main sur les traditionnels cotons-tiges en plastique dans les commerces. Suivant les dispositions de la loi Egalim de 2018, ils sont en effet interdits de vente à compter du 1er janvier, avec toutefois six mois de délai le temps d'écouler les stocks, dans l'objectif de se débarrasser définitivement du plastique à usage unique en 2040. Pouvant apparaître comme inoffensifs à premier abord, de par leur petite taille, les tiges en plastique qui composent ces derniers sont en fait un désastre écologique. Nouvelle qui devrait soulager la planète, mais comment s'en passer? Il existe différentes alternatives à ces derniers comme les cotons-tiges en bambou ou encore l'oriculi japonais. Biodégradables et réutilisables, ils sont tout aussi efficaces que les cotons-tiges en plastique tout en étant inoffensifs pour l'environnement.
Fini, les gobelets en plastique. Exit les gobelets, assiettes, verres entièrement en plastique à partir de 2020. Toujours dans le cadre de la loi Egalim, le gouvernement interdit officiellement la mise à disposition de ces contenants utilisés quotidiennement par de nombreuses chaînes de fast-food, toujours avec six mois de délai pour écouler les stocks. Selon Esther Kalonji déléguée générale du SNARR (Syndicat national de l'alimentation et de la restauration rapide), les enseignes « travaillent déjà depuis plusieurs années sur un plan zéro plastique ». Des initiatives concrètes ont été prises par certaines chaînes pour anticiper cette interdiction dès le deuxième semestre de 2019 avec « la suppression des pailles, gobelets et couvercles en plastique ainsi que l'introduction de couverts en bois ». Antidia Citores, porte-parole de l'ONG Surfrider se réjouit de cette mesure : « on va enfin passer de l'ère du jetable à l'ère du réutilisable, c'est une avancée dans l'offre qui va être proposée au consommateur ». Il faudra cependant attendre 2021 pour l'interdiction des pailles en plastique.
Un pas de côté pour les pesticides. Une nouvelle réglementation sur les pesticides va entrer en vigueur. Les agriculteurs ne pourront plus épandre de pesticides à moins de 20 m des habitations, pour les produits « les plus dangereux », contre 10 ou 5 m pour les autres « produits phytopharmaceutiques », selon l'arrêté. Avancée certaine en termes de protection de la santé des riverains pour certains, elle est jugée encore insuffisante par les associations de défense de l'environnement, qui militaient pour que des distances de 100 voire de 150 m soient instaurées, en témoigne la déclaration de François Veillerette directeur de l'ONG Générations Futures qui dénonce « le manque total d'ambition de ces textes qui ne changeront rien sur le terrain et ne protégeront nullement les riverains des zones d'utilisation de pesticides ».
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