Le groupe Uber, qui avait déjà annoncé la suppression de 3 700 emplois au début du mois de mai, va licencier 3 000 salariés supplémentaires, a fait savoir son PDG, lundi 18 mai. Touchée de plein fouet par les restrictions de déplacement prises pour endiguer la pandémie de Covid-19, la plate-forme réduit ainsi, en quelques semaines, d’environ un quart ses effectifs. Une quarantaine de ses bureaux dans le monde, sur plusieurs centaines au total, vont en outre être fermés.
Uber prévoit également de se concentrer sur son cœur de métier, le transport de passagers et la livraison de nourriture avec Uber Eats, en abandonnant plusieurs projets considérés comme « non essentiels ». La société va notamment réduire la voilure de son laboratoire consacré à l’intelligence artificielle et son incubateur de projets. Elle étudie également des « alternatives stratégiques » pour Uber Works, le service qui ambitionnait de mettre en relation entreprises et travailleurs.
Des critiques
Les nouvelles suppressions de postes sont réparties dans la plupart des divisions du groupe et dans l’ensemble des régions du monde. Elles ne concernent pas les chauffeurs, qui ne sont pas considérés comme des salariés par Uber.
Le groupe s’est attiré des critiques ces derniers jours alors que circulait sur Internet une vidéo montrant la directrice du service clientèle annoncer leur licenciement à apparemment plusieurs milliers de salariés en même temps. Interrogé par l’Agence France-presse, Uber n’a pas souhaité faire de commentaires sur ce sujet. Mais plusieurs sociétés américaines ont recouru ces dernières semaines à des services de téléconférence pour annoncer des suppressions de poste en masse.
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