La réponse n’a pas tardé. « Dans un contexte où l’urgence environnementale est clé pour l’avenir de nos concitoyens, l’offre de Veolia génère des préoccupations sur l’avenir des activités de traitement et de distribution de l’eau en France », a alerté Suez dans un communiqué publié lundi 31 août, à l’issue de son conseil d’administration.
A ce stade, les administrateurs de Suez ont juste émis des réserves sur la proposition adressée, dimanche 30 août, par Veolia à Engie, afin de lui acheter près de 30 % de son rival, annonçant la mise en place d’un comité ad hoc pour examiner en détail ce projet. Mais ils ont déjà ciblé les points névralgiques susceptibles de résonner auprès des politiques : l’emploi et les activités en France.
Toute offre non sollicitée entre deux industriels français donne lieu à une bataille d’influence, mais celle-ci s’annonce épique, alors que la recomposition visée concerne deux partenaires historiques des élus locaux.
« Dans la durée »
Déjà, tirant les leçons du « flirt » de 2012 avec Suez, qui avait tourné court sur le constat d’une trop forte concentration des deux concurrents en France, Veolia a promis de revendre la filiale de Suez en France consacrée à la distribution et à l’assainissement de l’eau au fonds d’investissement tricolore Meridiam, si son OPA réussissait.
Une façon pour Antoine Frérot, le PDG de Veolia, de déminer à l’avance ce dossier à haut risque. Selon son entourage, il a d’ailleurs voulu sélectionner en priorité le repreneur des métiers de l’eau, avant tout autre travail sur l’opération. Il a ainsi appelé plusieurs prétendants possibles. Et son choix s’est vite arrêté sur Meridiam.
« Des fonds capables d’apporter de l’argent, il y en a beaucoup, mais il nous fallait trouver un acteur désireux de développer Suez Eau France dans la durée, en reprenant l’ensemble de ses salariés, qui soit un concurrent crédible à la fois vis-à-vis des syndicats et des pouvoirs publics, et qui garantisse la continuité du service actuellement fourni aux collectivités, en termes de qualité comme de pérennité », reconnaît un porte-parole de Veolia.
« Opération Sonate »
Bref, si l’on reprend les noms de code donnés par les conseils de Veolia pour plancher en secret sur rapprochement rebaptisé « opération Sonate », s’accorder avec le compositeur français Moyne (Meridiam) était indispensable pour pouvoir mettre en musique une union entre Vivaldi (Veolia) et Schubert (Suez).
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