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A la SNCF, la peur d'un plan social rampant - Le Monde

Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou, à Orléans, le 25 août 2020.

Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF, a confirmé mercredi 2 décembre devant les sénateurs ce que redoutait déjà depuis plusieurs mois le monde du ferroviaire : le groupe public devrait afficher pour l’année 2020 une perte historique liée à la crise pandémique avoisinant les 5 milliards d’euros. Situation explosive, donc… Le spectre d’un ajustement par une forte réduction des effectifs en 2021 hante les esprits des cheminots.

La crainte a été avivée par un faisceau d’indices et de projets qui laissent supposer qu’un plan social qui ne dit pas son nom est concocté au sein du groupe public ferroviaire. C’est d’abord un document confidentiel, datant du mois d’octobre, à destination du comité de direction de SNCF Réseau (la filiale qui gère les voies et les gares), qui a sonné l’alarme.

30 % des effectifs

Les auteurs de ce texte, auquel Le Monde a pu avoir accès, préconisent une réduction de 30 % des effectifs des fonctions générales administratives (finances, juridique, ressources humaines, achats, communication…) entre 2021 et 2023. Le projet estime l’effet sur l’emploi de – 1 100 à – 1 200 postes (soit environ 400 par an) alors que les départs à la retraite programmés sur les trois ans se limitent à 225 départs. « Il se pose donc à l’évidence le problème du reclassement, voire des départs volontaires des agents impactés », soulignent les rédacteurs.

La direction de la SNCF, même si elle reconnaît l’existence de ce document, dément avoir une telle intention en termes de volume et de vitesse des réductions de postes et voit dans ce projet une initiative isolée ne correspondant pas à la stratégie des ressources humaines du groupe. N’empêche, au-delà de SNCF Réseau, c’est l’ensemble des « fonctions support » de l’entreprise qui se retrouvent dans le collimateur. « La SNCF a une grosse tête comparée à la taille de son corps », diagnostique un haut cadre.

Autre point sensible : le fret ferroviaire, dont l’activité aura baissé de 20 % cette année. Un comité social et économique (CSE) de la filiale a plombé l’ambiance, mercredi 2 décembre, avec l’annonce d’un plan de transformation impliquant sur la période 2021-2023 des réductions d’effectifs. Dès l’an prochain, entre 400 et 600 postes (sur 5 800 emplois) seront rayés du budget, selon diverses sources syndicales. A la SNCF, on pointe du doigt des rumeurs et on se contente de confirmer la suppression de 110 postes de conducteur et de 140 emplois administratifs.

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