
A l’occasion de la sortie de leur livre Ensemble toujours, dans lequel le couple raconte les quatorze mois qui ont suivi l’arrestation de l’ancien PDG de Renault-Nissan au Japon, Carlos Ghosn, et son épouse Carole se sont exprimés, ce dimanche depuis le Liban où il réside désormais, sur Europe 1.
Interrogé par Frédéric Taddeï, Carlos Ghosn s’en est pris au « système de l’otage » de la justice japonaise, racontant les efforts des autorités pendant son incarcération pour lui arracher une confession.
« Une résilience après l’épreuve »
« Ils s’en sont pris à ma famille pour me faire céder », a expliqué le franco-libanais. « On a raflé mon ordinateur, nos lettres, les photos de nos enfants : c’était une façon de nous intimider et de mettre la pression sur Carlos Ghosn, ils ont utilisé la famille pour ça », a ajouté son épouse Carole Ghosn. Le couple a d’ailleurs choisi de raconter son histoire sans un livre, intitulé Ensemble toujours (aux éditions de L’Observatoire), publié le 3 mars, écrit à quatre mains. Le couple revient sur les quatorze mois qui ont suivi l’arrestation de l’ancien PDG de Renault-Nissan au Japon le 19 novembre 2018 jusqu’à sa rocambolesque fuite vers Beyrouth en 2020.
Et c’est Carole Ghosn qui a convaincu son mari d’écrire cet ouvrage, ce dernier étant opposé au projet au début : « C’est une bonne idée de parler, de raconter notre histoire, comme une résilience après l’épreuve », a-t-elle déclaré, ajoutant avoir « beaucoup changé » depuis le début de l’affaire. L’autre objectif pour Carlos Ghosn, c’est « récupérer ce qui peut encore l’être » de sa réputation. L’homme d’affaires veut également se faire le porte-voix des « milliers de personnes » qui « sont victimes de ce système de l’otage japonais, dénoncé également par les Nations unies, et qui permet au procureur d’obtenir une confession dans 99,4 % des cas ».
« Mon abandon officiel par la France a lieu le 11 janvier 2019 »
Dans le livre, le couple Ghosn s’en prend également à la France, estimant avoir été « abandonné ». « Dans les premières semaines de mon arrestation, le gouvernement français a montré quelques signes d’intérêt pour moi en demandant à la justice japonaise que je rentre en France et en l’assurant que je repartirais au Japon au moment du procès. Hélas, cette sollicitude pour ma personne n’a pas fait long feu… Le contraste entre ce que je subis et la nonchalance du gouvernement français me choque énormément », raconte Carlos Ghosn, selon des extraits publiés, ce dimanche, par le JDD.
« Mon abandon officiel par la France a lieu le 11 janvier 2019, quand les Japonais refusent de me libérer à l’issue de ma première garde à vue et qu’ils me chargent d’une nouvelle accusation qui va sceller mon sort. Le gouvernement français décide qu’arrivant quasiment à l’âge de la retraite, je dois abandonner mes fonctions et qu’il nommera un nouveau patron pour Renault. Il a voulu faire un exemple et a sacrifié le 'soldat Ghosn' ! », poursuit-il. Carlos Ghosn, qui fait l’objet d’une demande d’arrestation d’Interpol, réside désormais au Liban, dont il a la nationalité. Le pays n’extradant pas ses ressortissants, l’ancien PDG de Renault reste hors d’atteinte de la justice japonaise. En France, Carlos Ghosn est visé par plusieurs enquêtes judiciaires sur des soupçons d’abus de biens sociaux chez Renault et la filiale néerlandaise de Renault-Nissan, RNBV.
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