
« Un faux rebond ». C’est ainsi que la Fédération nationale de l’habillement (FNH), qui représente 40.000 points de ventes indépendants, a présenté ce mardi un premier bilan des soldes d’été. Ayant démarré fin juin, ils s’achèveront la semaine prochaine dans la plupart des départements. Mais pour le millier de commerçants sondés par la FNH, le cœur n’y est plus.
Certes, sur les deux premières semaines (30 juin – 14 juillet), leur chiffre d’affaires a progressé de 4,5 %… mais par rapport à 2020, qui était une année noire. Pour avoir une meilleure perspective, il faut donc comparer avec les chiffres des soldes de 2019, dernière année « normale ». Et l’écart est abyssal. Selon le panel Retail Int pour l’Alliance du commerce, les ventes réalisées lors de la première semaine des soldes étaient en recul de 11,6 % par rapport à 2019, avec une fréquentation des magasins également très basse (- 26 %).
Un chiffre d’affaires très loin de 2019
D’après la FNH, il ne faut pas attendre de sursaut miraculeux d’ici à la fin juillet. « Nous n’anticipons pas de rebond, explique Frank Hoët, vice-président de la fédération. Les commerçants que nous avons sondés ont très majoritairement – 67 % – une vision négative sur les perspectives de ventes liées à la deuxième démarque [remises supplémentaires]. Nous nous dirigeons tout droit vers une nouvelle accumulation de stocks ».
Un constat d’autant plus inquiétant que ces mauvais chiffres arrivent après un début d’année 2021 déjà très compliqué, en raison notamment de la fermeture des magasins d’habillement lors du dernier confinement. Sur les six premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires des commerçants interrogés par la FNH est en baisse de 22 % par rapport à 2019.
« Une bombe à retardement »
Le retour à la normale est donc encore très lointain pour le secteur. Car après 2020 et 2021, l’année 2022 s’annonce tout aussi agitée. Les magasins qui ont souscrit un prêt garanti par l’État (PGE) devront en effet commencer à le rembourser. Viendront s’ajouter les dettes sociales (cotisations patronales et salariales) accumulées ces dernières années, tout comme les éventuels loyers en retard.
« Ce sont autant de bombes à retardement qui s’accumulent au-dessus de la tête des commerçants, s’alarme Frank Hoët. Il faut décaler le remboursement des PGE à 2023 ou 2024 pour éviter des fermetures en cascade. Nous souhaitons également que le remboursement des autres dettes soit étalé sur plusieurs années, afin de ne pas mettre à mal la trésorerie des magasins. » Autant de sujets qui seront peut-être abordés lors des « Assises du Commerce », que le gouvernement souhaite organiser à la rentrée.
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