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Les prix du baril de pétrole au plus haut depuis 2014 - Le Monde

Les prix du pétrole continuent leur envolée. Le cours du baril de West Texas Intermediate (WTI) a atteint 85,74 dollars, mardi 18 janvier, son plus haut niveau depuis octobre 2014. Un peu plus tôt, le Brent se négociait à 88,13 dollars le baril, dépassant ainsi largement son niveau d’octobre 2014 (86,74 dollars). Il est ensuite redescendu en dessous de 88 dollars.

Plusieurs facteurs contribuent à cette nouvelle hausse des prix du pétrole, notamment les interruptions de production « en Libye, au Nigeria, en Angola, en Equateur et, plus récemment, au Canada en raison du froid extrême », selon Hussein Sayed, analyste chez Exinity.

A cela s’ajoutent des tensions géopolitiques dans plusieurs régions du globe. Lundi, des rebelles yéménites houthistes ont par exemple attaqué des installations civiles aux Emirats arabes unis, tuant trois personnes. Une coalition militaire sous commandement saoudien a riposté par des raids aériens sur Sanaa, la capitale du Yémen, aux mains des houthistes. Washington a aussi promis de « faire rendre des comptes » aux rebelles yéménites, qui sont soutenus par l’Iran. Ces événements « ont encore davantage stimulé les prix » du pétrole, relève l’analyste d’ING Warren Patterson.

Les regards sont aussi braqués sur la menace persistante d’une invasion de l’Ukraine par la Russie. Avec de nouvelles perturbations de l’approvisionnement en gaz russe de l’Europe, les prix de l’énergie, et donc du brut, pourraient encore augmenter, selon certains analystes. En effet, une hausse des prix du gaz naturel, telle que celle constatée depuis plusieurs mois, contribue à accroître la « demande de diesel et de fioul en remplacement du gaz naturel, partout où cela est possible », selon Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, et donc à pousser les prix à la hausse.

Un baril à 100 euros n’est plus inenvisageable

« Seuls les membres de l’OPEP et leurs alliés peuvent faire baisser les prix à ce stade en pompant davantage de brut », relève Hussein Sayed. Mais, depuis des mois, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires (OPEP+) – dont la Russie – n’annoncent que des augmentations marginales de leurs objectifs d’extraction et peinent à les atteindre, ce qui ne devrait pas permettre de répondre aux besoins ni de faire baisser les prix.

L’Arabie saoudite avait affirmé au début de l’année que le respect de l’accord et des plafonds était essentiel. En d’autres termes, les membres disposant d’une capacité de réserve ne peuvent pas et ne doivent pas intervenir pour compenser le manque de production des membres qui ne sont pas en mesure d’atteindre leurs objectifs.

De nombreux analystes s’attendent désormais à voir les prix du baril de brut dépasser les 90 dollars, voire les 100 dollars, ce qui semblait encore impossible à envisager il y a quelques mois. Les analystes de Goldman Sachs voient par exemple le Brent atteindre 96 dollars cette année, puis 105 dollars en 2023, selon une note publiée lundi.

Le Monde avec AFP

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