
Alors que la date fatidique du 31 janvier se rapproche, trois candidats se détachent.
Qui pour reprendre les rênes d'Orange? Trois noms se détachent désormais, après plusieurs mois de campagne. Ramon Fernandez (directeur général délégué d'Orange), Christel Heydemann (présidente de Schneider Electric France) et Frank Boulben (chief revenues officer chez l'Américain Verizon) se détachent, selon nos informations, confirmant celles de Libération. Deux hommes, une femme. Un candidat interne et deux externes. L'équation est posée, alors que le temps presse.
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Après la condamnation en instance de Stéphane Richard, l'actuel PDG du groupe, dans le cadre du procès Tapie, le gouvernement a fixé un calendrier. Un nouveau patron devait être désigné avant le 31 janvier. Une deuxième contrainte a été ajoutée, la séparation des pouvoirs de directeur général de ceux de président du conseil d'administration. Après plusieurs semaines de tâtonnement, une nouvelle chronologie se dessine. Un - ou une- directeur général pourrait être nommé avant la fin du mois. Stéphane Richard pourrait assurer la présidence du groupe jusqu'à la fin de son mandat, et l'Assemblée Générale le 18 mai.
Le cabinet de recrutement Spenser Stuart s'est mis en chasse dès cet été, pour dénicher un nouveau directeur général, appuyant les trois membres du comité de nomination. Selon nos informations vingt-cinq personnes ont été reçues, et quasiment toutes ont décliné. Une liste de six personnes est retenue, composée pour moitié de candidats internes et trois externes.
«Le processus a été bloqué par le gouvernement», dénonce un connaisseur du dossier, estimant que l'État bloque tout alors qu'il est minoritaire au capital d'Orange (avec 23% des actions, NDLR). La difficulté à nommer un nouveau patron profite directement à ses concurrents... Paradoxalement, l'Élysée bloquerait le processus, souhaitant trancher dans le dossier, sans le faire. Or le temps presse, alors que les défections s'enchaînent chez Orange. Le départ d'Helmut Reisinger de la direction d'Orange Business Services (OBS) étant le plus visible d'entre eux.
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Un Ben Smith des télécoms
Le choix du conseil d'administration d'Orange se porterait sur Frank Boulben, polytechnicien, qui a fait toute sa carrière aux États-Unis. Il est actuellement Chief Revenues Officer de Verizon, un mastodonte qui réalise 200 milliards de revenus. Frank Boulben est en charge d'environ la moitié du business du géant américain de télécoms, correspondant à la partie grand public. Ce qui reste près de 2,5 fois plus gros qu'Orange. Verizon est au total sept fois plus grand qu'Orange. Il correspond au portait robot d'un «Ben Smith des télécoms», souhaité par un partie du gouvernement pour la direction générale d'Orange. Mais la rémunération relativement faible du patron d'Orange reste un frein.
Ramon Fernandez est l'actuel Directeur Général Délégué, Finance, Performance et Europe d'Orange. Il a débuté à la Direction du Trésor avant de rejoindre le Fonds Monétaire International à Washington entre 1997 et 1999. À son arrivée chez Orange, il avait été présenté comme le dauphin naturel de Stéphane Richard. Mais le chemin à parcourir pour y parvenir est semé d'embûches.
Christel Heydeman est présidente de Schneider Electric France et membre du Comité exécutif de Schneider Electric depuis avril 2017, après avoir commencé sa carrière en 1997 au sein du Boston Consulting Group, puis être passée par Alcatel-Lucent. Elle aurait les faveurs du gouvernement, notamment à la recherche d'une femme pour le poste. Mais elle est celle qui a le moins d'expérience dans le domaine des télécoms grand public.
La course à la présidence d'Orange serait plus ouverte. Si un homme devait être désigné à la direction d'Orange, la présidence reviendrait à une femme, au nom de la parité. Le nom de Delphine Ernotte, la patronne de France Télévision et ex-DG d'Orange France circule à nouveau. D'autant que la décision tomberait après les élections présidentielles. Clara Gaymard, Stéphane Pallez, l'actuelle PDG de la FDJ sont aussi souvent citées, tout comme Patricia Barbize, présidente de Témaris et Associé. Mais cette nomination pourrait survenir plus tard dans l'année.
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