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Comment la Fed a stoppé la Bourse de Paris dans son élan - Investir

Serait-ce la fin du rallye à la Bourse de Paris ? Après trois séances consécutives de hausse, un gain cumulé de 3,1% et deux seuils franchis, celui des 7.200 points et celui des 7.300, le Cac 40 a stoppé sa marche en avant. L’indice a rétrocédé 1,72%, à 7.249,66 points, dans un volume d’affaires totalisant 4,34 milliards d’euros. Outre-Atlantique, le Dow Jones lâche 0,33%. Le marché semble rattrapé par la réalité, celle des taux d’intérêt. La Réserve fédérale américaine (Fed) a publié mercredi soir les conclusions de sa dernière réunion de politique monétaire du 15 décembre.

Quid du bilan de la Fed ?

Ses membres ont estimé qu’il pourrait être justifié de relever les taux des Fed funds plus tôt que prévu ou à un rythme plus rapide, surtout si Omicron exerce des pressions haussières sur l’inflation. « La hausse des coûts du logement et des loyers, une croissance des salaires plus généralisée entraînée par des pénuries de main-d'œuvre et des tensions mondiales prolongées du côté de l'offre, qui pourraient être exacerbées par l'émergence du variant Omicron », estime l’institution monétaire. Un discours plus « faucon » que prévu, qui pèse sur les marchés d’actions. Il profite, en revanche, au dollar. Le billet vert est remonté à 1,13 face à l’euro. Les cambistes ont surtout réagi à la possibilité que la Fed entame une réduction de son bilan dès la première hausse de taux. Lors du dernier cycle, elle avait laissé s’écouler pratiquement deux ans entre le premier relèvement et le début de la réduction de son bilan.

Depuis le début de la crise sanitaire, le montant des actifs financiers détenus par la Fed a plus que doublé, pour atteindre près de 8.800 milliards de dollars. Soit près de 10 fois le montant de décembre 2008. « Avec un bilan désormais beaucoup plus important qu'il ne l'était en 2014, lors du pic précédent, et des conditions économiques beaucoup plus solides, il est logique que le resserrement quantitatif soit plus rapide », juge néanmoins Paul Ashworth, chef économiste Etats-Unis pour Capital Economics.

Les techs en bas de tableau

La légère hausse des inscriptions hebdomadaires au chômage, à 207.000 contre 195.000 anticipées, et le recul de l’indice ISM des services de 69,1 à 62 en décembre ne sont pas pour arranger les choses. « Nous entrons maintenant dans une période où les bonnes données sont mauvaises car elles alimentent les faucons de la Fed, et les mauvaises données sont également mauvaises, car elles ne peuvent pas alimenter les colombes de la Fed », signalait ce matin Ipek Ozkardeskaya, analyste sénior chez Swissquote.

Valeurs de croissance, les technologiques font les frais de la perspective des hausses de taux. A Paris, les titres Capgemini, Dassault Systèmes et Teleperformance ont perdu entre 3,65% et 4,37%. Au niveau européen, le Stoxx 600 de la technologie baisse de 2,8% et accuse la plus forte baisse sectorielle. A l’inverse, les banques ont gagné du terrain.

Les acteurs du luxe, qui représentent un quart de la capitalisation de l'indice phare, ont aussi pesé, avec des replis de 3% à 4,7% pour LVMH, Hermès, Kering et L'Oréal

ALD met le turbo

Dans le secteur de la distribution, les rumeurs sur Carrefour (+6,29%) se font de plus en plus insistantes. Après Bloomberg, le quotidien Les Echos rapporte qu’Auchan réfléchirait à une offre 100% en cash à 23,50 euros par action, contre 21,50 euros lors de la première tentative. Un montant qui, selon Bryan Garnier, devrait « très probablement » être accepté par les actionnaires.

Dassault Aviation s’est adjugé 3,01%. En 2021, l’avionneur a reçu 49 commandes de son avion de combat Rafale et 51 pour son avion d'affaires Falcon. Ce chiffre n'inclut pas les appareils destinés aux Emirats Arabes Unis, avec lesquels Dassault Aviation a signé un contrat en fin d'année.

ALD Automotive s’est distingué en s’envolant de 8,35%, en première position du SRD. La filiale de location de véhicules longue durée de Société Générale va mettre la main sur son concurrent néerlandais LeasePlan pour un montant de 4,9 milliards d’euros.

A l’inverse, Coface a lâché 10,3%. Natixis a cédé la totalité de sa participation de 10% pour 174 millions d’euros, soit 11,55 euros par action.

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