« Nous venons de signer et d’annoncer le contrat le plus important de toute l’histoire d’Ariane. » Mardi 5 avril, au Space Symposium, le rassemblement de la communauté spatiale mondiale, à Colorado Springs (Colorado), le président exécutif d’Arianespace, Stéphane Israël, affichait sa satisfaction. Après deux ans et demi de négociation, Amazon a retenu la fusée européenne pour mettre en orbite une partie des 3 236 satellites constituant sa future constellation Kuiper, dont l’objectif est de diffuser l’Internet à haut débit sur toute la planète, d’ici à 2030. Elle fait partie des quatre lanceurs sélectionnés par le champion du commerce électronique pour ses 83 lancements, qui, outre la future fusée New Glenn, développée par Blue Origin, la société spatiale de Jeff Bezos, aura recours aux Atlas et aux Vulcan Centaur de l’américain United Launch Alliance (ULA).
Dix-huit lancements d’Ariane-6 sont prévus en trois ans, chacun des lanceurs emportant au minimum une trentaine de satellites. Du jamais-vu. « D’habitude, les clients n’ont besoin que de la moitié de la capacité d’emport d’une fusée pour leurs satellites, là, c’est le lanceur entier qui est réservé, c’est comme si nous avions signé trente-six contrats d’un coup », explique M. Israël. Le rythme des missions n’a pas été précisé, pas plus que le montant de ce contrat, qui s’élèverait à plusieurs milliards d’euros.
La priorité est désormais de réussir au plus vite la mise en service de cette nouvelle fusée, appelée à succéder à Ariane-5, en exploitation depuis 1996, et dont le premier vol est prévu en décembre.
Deux années de retard
« Le contrat d’Amazon donne de l’envergure au programme Ariane-6, crédibilise ses perspectives de marché et, surtout, il consolide l’image de ce futur lanceur, souligne le patron d’Arianespace. Conçu à un moment où le marché était dominé par le lancement des gros satellites vers l’orbite géostationnaire à 36 000 kilomètres de la Terre, il démontre son adaptabilité à ce nouveau marché en expansion qu’est celui des constellations de petits satellites en orbite basse, évoluant entre 500 et 1 200 kilomètres. »
Ce nouveau marché était quasi inexistant en 2014, quand les Européens ont décidé de se doter d’une nouvelle fusée. Ils le font alors en réaction à l’offensive du fondateur de Tesla, Elon Musk, qui, en arrivant dans le domaine spatial, avec SpaceX et ses fusées Falcon-9, casse les prix, affaiblit et, même, éclipse des acteurs traditionnels.
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