Exit la hausse des deux dernières séances, la perspective d’un net durcissement de la politique monétaire de la Fed a jeté un froid sur les marchés financiers, reléguant au second plan un début prometteur pour la saison des résultats trimestriels d’entreprises.
Le président de la Réserve fédérale américaine Jerome Powell a déclaré qu’une hausse d’un demi-point du taux des Fed funds « sera sur la table » de la réunion du FOMC du mois de mai, ajoutant qu’il serait approprié « d’agir un peu plus rapidement ». Intervenant dans le cadre d’un débat sur l’économie mondiale organisé par le Fonds monétaire international, Jerome Powell a indiqué que de telles hausses sont possibles et qu’il privilégie l’idée d’actions d’ampleur. L’effet a été immédiat, le S&P 500 terminant en baisse de 1,5% et le Nasdaq Composite de 2,1% jeudi soir.
Des hausses de 75 points de base ?
Ces propos sont interprétés par les investisseurs comme la promesse d’au moins deux hausses d’un demi-point en mai et juin. Les analystes de Nomura anticipent pour leur part deux relèvements de 75 points de base en juin en juillet, du jamais vu depuis 1994, après un resserrement d’un demi-point en mai.
La banque centrale américaine entend ainsi agir pour contenir la flambée de l’inflation, en partie attisée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui constitue un frein pour l’activité alors que le marché du travail commence à être sous tension. Les mesures de confinements qui bloquent plusieurs villes chinoises représentent un autre frein pour l’économie mondiale et, du fait du net ralentissement de l’activité dans les ports du pays, risquent de renforcer l’inflation dans les prochains mois.
Le virus du resserrement n’épargne pas la Banque centrale européenne. Plusieurs de ses responsables ont durci leur discours. Le vice-président Luis de Guindos juge désormais que l’arrêt du programme d’achat d’actifs devrait intervenir en juillet, tandis que Pierre Wunsch, le gouverneur de la Banque nationale de Belgique, a déclaré à que la BCE pourrait ramener ses taux directeurs légèrement au-dessus de zéro avant la fin de l’année.
Renault confirme ses objectifs
Renault a confirmé ses objectifs annuels alors que ses revenus ont reculé de 2,7% au premier trimestre, pénalisés par la pénurie de semi-conducteurs et la chute de son activité en Russie.
EssilorLuxottica a annoncé avoir enregistré une forte croissance de 38% de son chiffre d'affaires au premier trimestre, alimentée notamment par l'intégration du distributeur néerlandais de produits optiques Grandvision.
Kering publié un chiffre d'affaires en hausse de 27,4% au premier trimestre sur un an, les bonnes performances d'Yves Saint Laurent et de plus petites marques ayant compensé le ralentissement de la croissance de Gucci.
Vinci a enregistré une croissance de 26% de son chiffre d’affaires au premier trimestre, tiré par l’augmentation du trafic autoroutier et aéroportuaire.
Casino a renoué avec la croissance de ses ventes au premier trimestre grâce au Brésil, son deuxième marché, alors que la contraction de son activité a ralenti en France.
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