Pour la deuxième journée d’affilée, environ un vol sur dix sera annulé, vendredi, au départ et à l’arrivée de l’aéroport Paris - Charles-de-Gaulle (CDG) en raison d’un mouvement de grève des pompiers, ont annoncé les autorités, jeudi 30 juin.
La direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies de renoncer à un mouvement d’avions sur six entre 7 heures et 14 heures pour des raisons de sécurité, la grève des pompiers contraignant à fermer une partie des pistes du premier aéroport français. Il s’agit de la même requête que celle de la veille, premier jour de mobilisation des soldats du feu de l’aéroport.
Tout comme jeudi, Air France a dit avoir annulé plus de 10 % de ses vols court et moyen-courriers vendredi à CDG et maintenu son programme long-courrier.
Les pompiers « revendiquent une prime de technicité et une revalorisation de la grille » de salaires compte tenu des « difficultés de recrutement en entrée de grille », a expliqué Daniel Bertone, secrétaire général du syndicat CGT du Groupe ADP, le gestionnaire des aéroports de Paris. Leurs salaires sont plus faibles que ceux proposés dans les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS), a-t-il précisé.
Appel à la grève « multisectorielle »
Vendredi, les salariés des plates-formes aéroportuaires parisiennes sont aussi appelés par une intersyndicale à rejoindre une grève « multisectorielle », comprenant le Groupe ADP et ses sous-traitants, dans la continuité de celle du 9 juin. Le préavis court jusqu’à dimanche inclus. Les salariés d’ADP réclament une augmentation des salaires de 6 %, rétroactive au 1er janvier, tandis que la direction propose 3 % au 1er juillet, selon les organisations syndicales.
Ce mouvement social, avec des rassemblements prévus devant les terminaux 2E de CDG et 4 d’Orly vendredi, risque de ralentir les flux de passagers, à l’approche des installations ainsi qu’aux postes d’inspection filtrage. Le tri des bagages pourrait également être affecté.
Ces perturbations « engendrent des retards qui peuvent conduire à des suppressions de vols, une fois que le retard est trop grand », a noté M. Bertone, même si son homologue à la CFE-CGC, Rachid Eddaidj, s’est dit incertain des conséquences opérationnelles du mouvement. La DGAC n’a pas demandé d’annulations de vols préventives à Orly. Le groupe ADP a, lui, invité les passagers à arriver en avance, à savoir « trois heures [avant le décollage prévu] pour un vol international, deux heures pour un vol domestique ou européen ».
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