
Etale durant la majeure partie de la matinée, la Bourse de Paris a cédé un peu de terrain en clôture, dans le sillage d’un Wall Street un peu fébrile, en particulier le Nasdaq, lesté une nouvelle fois par le secteur des semi-conducteurs, après une nouvelle alerte dans la profession. Après Nvidia, le fabricant de composants électroniques Micron a fait savoir que son chiffre d’affaires du trimestre pourrait être inférieur aux prévisions en raison d’une baisse de la demande, notamment dans les PC, et de difficultés dans la chaîne d’approvisionnements. L’action perd plus de 5%. Lundi, Nvidia avait cédé près de 3% après avoir averti, lui aussi, sur ses prévisions de ventes, et prolonge son repli ce mardi (-3,8%). De mauvaises nouvelles sectorielles qui plombent aussi Infineon en Allemagne (-4,5%) et STMicroelectronics à Paris (-5,2%).
« Je pense que ce sont deux grands acteurs qui, selon les investisseurs, étaient parmi les mieux placés pour surmonter les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement, note Ed Moya, analyste de marché senior chez Oanda. Le marché craint que cela ne pèse vraiment sur la technologie ».
En clôture, le Cac 40 a perdu 0,53%, à 6.490 points, dans un volume d’achanges de 2,6 milliards d’euros. A Wall Street, le Dow Jones abandonne symboliquement 0,1% mais le Nasdaq lâche 1,1%.
En toile de fond, également, le manque d’initiatives des opérateurs à la veille de la très cruciale statistique de l’inflation pour le mois de juillet aux Etats-Unis. C’est plus précisément à 14h30 que seront présentés les derniers chiffres des prix à la consommation aux Etats-Unis, pour lesquels il est espéré une légère décrue, avec une inflation qui reviendrait de 9,1% à 8,7% sur un an par rapport à juin. Un niveau qui resterait quoi qu’il en soit élevé, d’autant que l’apaisement relatif s’expliquerait en partie par un recul de plus de 10% des prix de l’énergie.
50… 75… 100 points de base ?
La statistique influencera, quoi qu’il en soit, le comportement de la Fed dans son degré d’agressivité à relever ses taux directeurs en septembre. Depuis vendredi et l’annonce de la création de plus de 500.000 emplois en juillet aux Etats-Unis, soit deux fois plus qu’attendu, les investisseurs ont réajusté leurs anticipations et tablent à nouveau sur un relèvement de 75 points de base (contre 50 points de base juste avant la publication de la statistique). Les économistes de chez Citi n’excluent pas une hausse de 100 points de base, ce qui porterait le principal taux directeur de la Fed dans une fourchette de 3,25-3,5%, alors qu’il était encore à 0% en mars.
« Les 30 prochaines heures seront peut-être le calme avant la tempête », écrivait, ce matin, Jim Reid, stratégiste chez Deutsche Bank. Il rappelait qu’hier, toutefois, « il y a eu de bonnes nouvelles » sur le front de l’inflation, à chercher du côté des résultats de l’enquête de la Fed de New York sur les attentes des consommateurs en matière de prix. « Leurs anticipations d'inflation étaient en baisse à l'horizon d'un an, de trois ans et de cinq ans. C’est une douce musique aux oreilles de la Fed, car si cette tendance se poursuit, cela signifie que la Fed pourrait ne pas avoir à être aussi agressive dans le relèvement des taux, car l'une de ses grandes craintes est que des attentes d'inflation plus élevées conduisent à une prophétie auto-réalisatrice d'une inflation réelle plus élevée, car les entreprises ajustent les prix et les travailleurs négocient les salaires en conséquence. »
UBS n’achète plus Sanofi
Du côté des valeurs, Sanofi a perdu 1,4% après l'annonce de l'arrêt du recrutement pour les essais cliniques du tolébrunitib, un traitement de la sclérose en plaques. UBS a, par ailleurs, dégradé le titre du laboratoire de « achat » à « neutre ».
TotalEnergies, en revanche, a progressé de 2,1%, alors que les livraisons de pétrole russe vers trois pays européens, la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque ont été interrompues. Le baril de Brent est revenu sur les 98 dollars avant de rebrousser un peu chemin (96,30 dollars à la clôture de Paris).
Dans le secteur des télécoms, Bouygues et Orange se sont également placés sur le podium du Cac 40, en hausse de 1,2%.
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