Publié le 26 sept. 2022 à 11:00Mis à jour le 26 sept. 2022 à 18:30
La Première ministre, Liz Truss, n'a bénéficié d'aucun état de grâce. Seulement trois semaines après son arrivée au 10 Downing Street, elle affronte déjà une crise majeure sur la livre sterling et la dette britannique (Gilt). Après l'euro et le yen, la livre est la troisième grande monnaie à s'effondrer face à un dollar tout puissant . Elle a chuté de 5 % à un plus bas historique à 1,0350 dollar dans les échanges en Asie lundi. Son précédent plus bas (1,05 dollar) remontait à 1985. En quinze jours , la livre sterling a chuté de près de 9 %.
La monnaie anglaise s'était stabilisée en fin d'après-midi à 1,08 dollar avant une communication d'Andrew Bailey, le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE). Il a déclaré suivre « l'évolution des marchés financiers de très près ». Il « salue l'engagement du gouvernement en faveur d'une croissance économique durable ». Le comité de politique monétaire « n'hésitera pas à modifier les taux d'intérêt autant que nécessaire pour ramener durablement l'inflation vers l'objectif de 2 % à moyen terme, conformément à sa mission ». Lors de sa prochaine réunion, la BoE évaluera « l'impact sur la demande et l'inflation des annonces du gouvernement et de la baisse de la livre sterling, et agira en conséquence ». Elle semble donc écarter des décisions avant sa réunion du 3 novembre. La livre, qui s'était stabilisée, est repartie à la baisse après ces déclarations. Elle perdait 2 % à 1,0650 dollar.
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