« L’oiseau est libéré », a tweeté Elon Musk. Avec une journée d’avance, l’homme le plus riche du monde est devenu, jeudi 27 octobre, propriétaire de Twitter, a annoncé dans la soirée la presse américaine. Elon Musk a immédiatement limogé le PDG de la firme, Parag Agrawal, qu’il n’avait cessé de critiquer depuis des mois, le directeur financier, Ned Segal, et la responsable des affaires juridiques, Vijaya Gadde. Tous les trois ont définitivement quitté l’entreprise.
Le nouveau propriétaire du réseau social a aussi changé le titre de son compte Twitter, se rebaptisant « Chief Twit », twit voulant dire « crétin », en anglais. Il rachète, en tout cas, une entreprise pour 44 milliards de dollars (44 milliards d’euros), au prix de 54,20 dollars l’action, un montant jugé très surpayé par tous les observateurs et l’intéressé lui-même, eu égard à la chute en Bourse des valeurs numériques depuis le mois de mars, en particulier celles se finançant par la publicité.
M. Musk, 51 ans, a essayé, pendant des mois, de se dédire de sa promesse de rachat, expliquant notamment que la direction de l’entreprise lui avait menti sur le nombre de faux comptes ou de comptes inactifs. Attaqué devant les tribunaux par la direction de Twitter, il a fini par se raviser, début octobre, en raison des risques de défaite judiciaire qu’il encourait, et a respecté son engagement initial. Le rachat est financé à hauteur de 12 milliards de dollars par des banques partenaires, alors que la Réserve fédérale américaine (Fed, banque centrale) et l’inflation ont marqué la fin de l’argent gratuit.
Dès vendredi 28 octobre, l’action Twitter quittera définitivement la cote à Wall Street, après un parcours très médiocre depuis son premier jour de cotation, en novembre 2013, où elle avait fini la séance à 45 dollars.
Une attitude de plus en plus trumpiste
Dans un post publié jeudi, M. Musk assure très sérieusement qu’il « n’a pas acheté Twitter pour l’argent ». « Je l’ai fait pour essayer d’aider l’humanité que j’aime. » Et invoque la défense de la liberté d’expression : « Il est important pour le futur de la civilisation d’avoir un forum de débat numérique commun, où une vaste diversité d’opinions peuvent être débattues de manière saine, sans recourir à la violence. »
« Il y a, en ce moment, un grave danger que les médias sociaux se divisent en chambres d’écho d’extrême droite et d’extrême gauche qui génèrent plus de haine et de division dans notre société », poursuit le natif d’Afrique du Sud, qui accuse ensuite les médias classiques : « Dans la poursuite effrénée du clic, beaucoup de médias traditionnels ont alimenté ces extrêmes polarisés, pensant que c’est ce qui fait rentrer l’argent, mais en faisant cela, la possibilité de dialogue est perdue. »
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