Meta, la maison mère de Facebook, a annoncé mercredi 9 novembre la suppression de 11 000 emplois, soit environ 13 % de ses effectifs, confirmant une information de la presse américaine. « Aujourd’hui, je partage certains des changements les plus difficiles que nous ayons faits dans l’histoire de Meta », a introduit le patron du groupe, Mark Zuckerberg, dans un message adressé aux salariés.
Il s’agit de la première vague de licenciements de l’histoire du groupe. Les embauches au sein du groupe, qui détient également le réseau social Instagram et le service de messagerie instantanée WhatsApp, sont en outre gelées jusqu’à fin mars 2023. « Je veux assumer la responsabilité de ces décisions et de la façon dont nous en sommes arrivés là. Je sais que c’est difficile pour tout le monde, et je suis particulièrement désolé pour ceux qui sont touchés », a déclaré M. Zuckerberg.
Meta a fait état de performances financières décevantes au troisième trimestre avec un net recul de son chiffre d’affaires et de ses profits et une stagnation de son nombre d’utilisateurs. M. Zuckerberg avait alors annoncé que les effectifs du groupe pourraient diminuer d’ici à la fin 2023.
Départs massifs dans le secteur de la tech
Meta ne précise pas dans l’immédiat la répartition géographique des suppressions d’emplois. Les employés licenciés aux Etats-Unis recevront seize semaines de salaire de base et deux semaines supplémentaires de salaire pour chaque année de service. L’entreprise couvrira leur assurance santé pendant six mois.
Les licenciements chez Meta s’inscrivent dans le contexte plus large de départs massifs dans le secteur de la tech. Fin août, Snap, la maison mère de l’application Snapchat, a ainsi supprimé environ 20 % de ses effectifs, soit plus de 1 200 employés. La semaine dernière, deux sociétés de la Silicon Valley, Stripe et Lyft, ont ainsi fait part de licenciements de grande ampleur tandis qu’Amazon a gelé les embauches dans ses bureaux.
Meta comptait quelque 87 000 employés dans le monde au 30 septembre. Twitter, fraîchement racheté par Elon Musk, vient de son côté de congédier environ la moitié de ses 7 500 salariés. Les plates-formes, dont le modèle économique est fondé sur la publicité, subissent notamment les répercussions des coupes budgétaires des annonceurs, aux prises avec l’inflation et la hausse des taux d’intérêt.
A Wall Street, où l’annonce de Meta était largement anticipée, l’action du groupe est montée d’un peu plus de 4 % dans les échanges électroniques précédant l’ouverture. « C’est un triste moment, et il n’y a pas moyen de contourner cela », a écrit M. Zuckerberg. « A ceux qui partent, je tiens à vous remercier encore une fois pour l’ensemble de vos contributions », a-t-il ajouté.
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