Des traders travaillent sur le parquet du NYSE à New York
par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) - Wall Street devrait ouvrir en légère baisse mercredi et les Bourses européennes reculent à mi-séance, les investisseurs limitant les prises de risque au lendemain des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, plus disputées qu'attendu, et à la veille de la publication des chiffres des prix à la consommation américains.
Les contrats à terme sur les principaux indices boursiers américains signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,43% pour le Dow Jones, de 0,33% pour le Standard & Poor's-500 et de 0,32% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 perd 0,32% à 6.420,74 vers 12h35 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,53% et à Londres, le FTSE abandonne 0,34%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,47%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,54% et le Stoxx 600 de 0,48%.
Si les résultats définitifs du scrutin de mardi ne sont pas encore connus, l'hypothèse d'une "vague rouge" qui assurerait aux Républicains une majorité dans les deux chambres s'éloigne.
Les Républicains devraient néanmoins reprendre la majorité à la Chambre des représentants, ce qui leur permettrait de bloquer certains projets de l'administration Biden pendant les deux ans à venir avant la prochaine présidentielle.
Historiquement, les actions ont eu tendance à mieux performer lorsqu'un démocrate est à la Maison blanche et que le camp républicain contrôle au moins une chambre du Congrès, ce que les investisseurs expliquent par la quasi-impossibilité de faire adopter des réformes politiques majeures, notamment en matière fiscale ou budgétaire.
"Pour les marchés boursiers, un 'gouvernement divisé' devrait être positif étant donné que cela rend la tâche de la Réserve fédérale un peu plus facile", a déclaré Stuart Cole, macroéconomiste en chef chez Equiti Capital.
"Cela signifie la fin de la politique budgétaire souple que Joe Biden avait mise en place. C'est particulièrement important car cela élimine une source de relance de l'économie et facilite un peu plus le travail de la Fed pour ramener l'inflation sous contrôle, dans la mesure où cela peut permettre un objectif de taux final plus bas", a-t-il ajouté.
L'attention des investisseurs devrait rapidement passer des résultats des élections à la politique monétaire de la Fed contre l'inflation aux Etats-Unis, dont les chiffres pour le mois d'octobre seront publiés jeudi.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Dans les échanges en avant-Bourse à Wall Street, Meta Platforms gagnait 4% après avoir annoncé un plan de licenciement de 13% des effectifs, que la direction justifie par l'envolée des coûts et la dégradation du marché publicitaire.
VALEURS EN EUROPE
La plus forte hausse sectorielle sur les marchés européens est pour lecompartiment des services aux collectivités (+0,72%).
À Paris, Veolia gagne 1,00% après l'annonce d'une croissance de 49,1% de son chiffre d'affaires sur les neuf premiers mois de l'année et à Madrid, Iberdrola prend 1,44% après avoir dit prévoir d'investir 47 milliards d'euros dans la transition énergétique.
En baisse, Commerzbank chute de 7,13% après avoir publié des prévisions de chiffre d'affaires et de bénéfice d'exploitation sous les attentes du marché pour 2024.
Le britannique Marks & Spencer cède 4,19% après avoir publié un bénéfice trimestriel en recul et mis en garde contre l'augmentation des coûts et les répercussions de l'inflation sur les budgets des consommateurs.
TAUX
Les rendements des bons du Trésor américain sont quasiment inchangés en attendant l'issue des résultats des élections aux Etats-Unis et surtout la publication jeudi des données sur l'inflation américaine: le dix ans est en petite baisse à 4,1237% et le deux ans à 4,6699%.
"Le principal moteur des marchés obligataires est la politique monétaire, beaucoup plus que la politique budgétaire dont il est question dans ces élections", a déclaré Florian Ielpo, gestionnaire de portefeuille chez Lombard Odier.
Sur le marché européen, le dix ans allemand recule d'environ trois points de base à 2,224%.
CHANGES
L'attentisme prévaut également du côté des changes où le dollar prend 0,2% face à un panier de devises internationales. L'euro recule à 1,0041 dollar après un pic mardi à 1,0096, au plus haut depuis le 13 septembre.
PÉTROLE
Les cours du pétrole sont dans le rouge du fait de l'augmentation plus marquée qu'attendu des stocks de brut aux Etats-Unis selon les chiffres hebdomadaires de l'American Petroleum Institute (API) et des préoccupations liées à l'épidémie de COVID-19 en Chine.
Le Brent baisse de 1,02% à 94,39 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 1,12% à 87,91 dollars.
(Laetitia Volga, édité par Marc Angrand)
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