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La France importatrice nette d'électricité en 2022 pour la première fois en plus de 40 ans - Le Monde

Avions, cosmétiques, vins… et électrons. Grâce au déploiement de son parc nucléaire, l’électricité s’est peu à peu imposée parmi les produits d’exportation de la France. Sauf en 2022 : le pays en a alors importé plus qu’il n’en a exporté à ses voisins, en particulier l’Allemagne, la Belgique, la Grande-Bretagne et l’Espagne. « Une première » depuis 1980, précise le gestionnaire national du réseau de transport d’électricité (RTE), dans son bilan de l’année écoulée, jeudi 16 février. Soit un solde négatif de 16,5 térawattheures (TWh), ce qui correspond à un peu moins de 4 % de la consommation nationale d’électricité.

Ce déficit trahit surtout la chute de la production d’électricité, passée de 522 TWh à 445 TWh d’une année sur l’autre. Jamais ce niveau n’était descendu aussi bas depuis 1992, « alors que le parc nucléaire historique n’était pas encore totalement en service », poursuit le bilan.

Le nucléaire a généré près de 63 % de la production électrique nationale en 2022, contre 69 % en 2021. Son tassement, en pourcentage comme en valeur absolue (– 82 TWh), tient en particulier à un événement inattendu. Un phénomène de corrosion sous contrainte sur des tuyauteries auxiliaires a mis à l’arrêt les réacteurs les plus puissants, faisant plonger le taux de disponibilité du parc : 54 % en 2022, comparé à 73 % en moyenne entre 2015 et 2019.

Pertes liées à l’hydraulique

Pour ne rien arranger, le manque d’eau a également eu une incidence sur les barrages hydroélectriques. « La production hydraulique a atteint son plus bas niveau depuis 1976, en raison des conditions climatiques exceptionnellement chaudes et sèches », souligne RTE. Au cumul de toutes les énergies, « le solde des échanges s’est creusé, en particulier pendant l’été, période durant laquelle la France est habituellement fortement exportatrice ». Afin de compenser en partie les pertes liées à l’hydraulique – qui pèse encore 11 % du bouquet de production électrique –, le pays a fortement misé sur ses centrales au gaz (10 %), malgré leurs émissions de dioxyde de carbone.

Le solde négatif des échanges commerciaux d’électricité a entraîné pour la France un déficit de 7,4 milliards d’euros (à comparer à un excédent de 2,6 milliards d’euros en 2021), d’après les chiffres annuels des douanes. Cela représente 15,9 milliards d’euros d’importation, contre 8,5 milliards d’euros d’exportation.

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