
La panique bancaire, bank run en anglais. C’est le scénario catastrophe que redoute chaque banque, celui qui a finalement fait chuter, vendredi 10 mars, la Silicon Valley Bank (SVB), la banque des start-up américaines.
La spirale infernale tant redoutée a eu lieu : de mauvaises nouvelles sur la santé d’un établissement affolent les clients, ils souhaitent massivement retirer leur argent, la banque peine à répondre à ces demandes (crise de liquidité) et se retrouve contrainte à vendre des actifs à perte, ce qui aggrave ses difficultés (crise de solvabilité). Un cercle vicieux d’autant plus craint qu’il peut, par contagion, affecter ensuite d’autres banques et provoquer une crise globale.
Si ce scénario n’est pas à l’ordre du jour dans l’Hexagone – « les banques françaises ne sont exposées à aucun risque à la suite de la faillite de la SVB », a répété la première ministre Elisabeth Borne le 15 mars au Sénat –, des garde-fous ont été instaurés pour éviter qu’il s’enclenche. Au premier rang desquels, en France, la garantie des dépôts bancaires, qui vise à nourrir la confiance des clients.
Le principe : un organisme de service public, le Fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR, créé en 1999), doit vous indemniser en cas de défaillance de votre banque, sous sept jours ouvrables.
Une indemnisation à 100 % pour le Livret A
L’épargne placée sur le Livret A, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) et le Livret d’épargne populaire (LEP), qui sont tous des livrets plafonnés, est ainsi couverte intégralement. La garantie est en revanche limitée à 100 000 euros pour l’argent déposé sur les comptes courants, les livrets d’épargne ordinaires, le Livret Jeunes, le plan d’épargne-logement, etc. (sauf en cas de dépôt exceptionnel, par exemple si vous venez de toucher un héritage, dans ce cas, la garantie peut être supérieure).
« Dans les quelques jours qui suivraient la défaillance de votre banque, nous ouvririons un espace sécurisé sur Internet pour ses clients, sur lequel vous devriez vous inscrire et indiquer le numéro de votre nouveau compte bancaire, pour que l’on puisse verser l’indemnisation », raconte Thierry Dissaux, président du directoire du FGDR.
Ces 100 000 euros s’entendent par client (et non par foyer) et par établissement bancaire. Si vous êtes client à la fois de Hello Bank et de BNP Paribas, c’est la même banque, les 100 000 euros n’interviennent qu’une fois. En revanche, la plupart des banques en ligne, comme Boursorama, Fortunéo ou Monabanq, même si elles sont filiales d’autres banques, disposent de leur propre licence bancaire et donc sont membres du FGDR en leur nom : si vous êtes client à la fois de Fortuneo et de sa maison mère Crédit mutuel Arkéa, vos capitaux sont garantis à hauteur de 100 000 euros maximum des deux côtés (donc jusqu’à 200 000 euros potentiellement).
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