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La croissance française a atteint 0,2 % au premier trimestre, l'inflation en hausse de 5,9 % sur un an - Le Monde

Le produit intérieur brut (PIB) de la France, a augmenté de 0,2 % au premier trimestre, soutenu par le dynamisme de la production industrielle et du commerce extérieur, a annoncé, vendredi 28 avril, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). L’organisme a également dévoilé les chiffres de l’inflation, qui a rebondi à 5,9 % sur un an en avril.

Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a salué « la solidité » de l’économie française, dont les « fondamentaux tiennent bon » et qui continue à « créer des emplois », après la publication de cette première estimation du produit intérieur brut (PIB), légèrement supérieure à la prévision de l’Insee (0,1 %). « Les entreprises continuent d’investir et de créer des emplois, ce qui nous rapproche de notre objectif du plein-emploi », a-t-il ajouté.

Alors que la consommation des ménages en biens s’est repliée de 0,2 % lors des trois premiers mois de l’année avec un repli marqué dans l’alimentaire, touché par une inflation à deux chiffres, la production de biens et services a accéléré de 0,4 %. L’industrie manufacturière, surtout, a fait preuve de dynamisme (+ 0,7 %).

Comme la production d’énergie, qui a bénéficié de la réouverture de centrales nucléaires, la production a augmenté dans les raffineries, les grèves de mars contre la réforme des retraites ayant été « moins importantes » que celles d’octobre 2022, a détaillé l’Insee. Du fait de l’augmentation des exportations et du recul des importations, le commerce extérieur a contribué positivement, de 0,6 point de pourcentage, à la croissance du PIB entre janvier et mars.

La consommation des ménages en recul

L’Insee a par ailleurs revu à la baisse de 0,1 point les chiffres de la croissance pour les troisième (0,1 %) et quatrième (0 %) trimestres de 2022 en France, sans que cela affecte la hausse du PIB de 2,6 % enregistrée pour l’ensemble de l’année.

Côté consommation, les dépenses des ménages français ont accentué leur recul en mars, avec un repli de 1,3 % des achats de biens, après une diminution de 0,8 % en février. Cette deuxième baisse d’affilée est avant tout due au net repli de la consommation de produits alimentaires (− 2,4 % par rapport à février), alors que leurs prix ont bondi de près de 16 % sur un an en mars. « Cette baisse s’explique tant par la diminution de la consommation de produits agroalimentaires que par le recul des achats de produits agricoles », précise l’Insee. « La consommation de tabac est quant à elle en fort repli », ajoutent les statisticiens.

Les achats de biens fabriqués ont aussi reculé de 1,2 % en volume entre février et mars après s’être repliés de 0,7 % entre janvier et février, tandis que les dépenses énergétiques ont légèrement progressé (+ 0,3 % sur un mois). Parmi les biens fabriqués, les dépenses en biens durables ont connu la plus forte baisse (− 2,2 %), les Français étant notamment moins enclins à acheter des « voitures neuves et d’occasion ainsi que des camping-cars », souligne l’Insee.

Sur l’ensemble du premier trimestre, la consommation de biens a reculé de 0,2 % par rapport au quatrième trimestre 2022. Les achats de produits alimentaires ont baissé plus fortement (− 2,3 %), la consommation d’énergie connaissant à l’inverse une hausse de près de 4 % (+ 3,7 %) d’un trimestre à l’autre. En tenant compte des achats de services des ménages, la consommation des Français a été parfaitement stable entre le dernier trimestre 2022 et le premier trimestre 2023.

Difficultés en vue

Selon les estimations dévoilées vendredi, l’inflation des produits alimentaires a été moins rapide qu’au mois de mars, puisque leurs prix ont progressé de 14,9 % sur un an après avoir tutoyé les 16 % le mois précédent, détaille l’INSEE. Emmanuel Macron a prévenu que la situation resterait difficile « jusqu’à la fin de l’été » concernant les prix des produits alimentaires.

L’activité économique française risque toutefois de voir les nuages s’amonceler les mois suivants. Les économistes citent une conjugaison de facteurs : prix alimentaires restant à des niveaux élevés malgré une accalmie possible de l’inflation dès la mi-2023, ralentissement économique mondial, assèchement du crédit sous l’effet de la remontée des taux décidée par la Banque centrale européenne, crise énergétique qui pourrait revenir sur le devant de la scène avec le retour de l’hiver…

L’Insee n’a pas encore fourni de prévision de croissance pour l’ensemble de l’année 2023. Le gouvernement prévoit une hausse de 1 % du PIB sur l’année. Il est plus optimiste que le Fonds monétaire international (0,7 %) ou la Banque de France (0,6 %).

Le Monde avec AFP

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