Vers une course à trois pour l'élection à la présidence du Medef - Les Échos

Après deux mois d'une campagne officielle émolliente, enfin les choses sérieuses ? Alors que les candidats à la présidence du Medef avaient jusqu'à ce vendredi soir pour rassembler 150 parrainages, on se dirige désormais vers une course à trois pour la succession à Geoffroy Roux de Bézieux.

Sans surprise, l'actuel président délégué du Medef Patrick Martin - grand favori du scrutin prévu le 6 juillet prochain - a franchi sans encombre la barre des parrainages nécessaires pour avoir le droit de se présenter. Il a même recueilli 460 parrainages, soit 82% des membres de l'Assemblée générale de l'organisation patronale concernés par la procédure. Le numéro deux de l'organisation patronale a eu le temps de sillonner tous les fédérations territoriales, et a déjà décroché le soutien d'un acteur de poids du monde des affaires avec la puissante UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie).

Deux concurrents en face

Il aura en face de lui Dominique Carlac'h . Après une première candidature avortée en 2018, l'entrepreneure de 54 ans revendique 345 parrainages et espère bousculer le jeu. « Il y a eu longtemps un bruit de fond laissant croire que l'élection était pliée d'avance. Ce n'est pas le cas, et ces 345 parrainages sont un signal très fort. Maintenant les compteurs sont remis à zéro avec cette finale, il faut passer au débat de fond », explique aux « Echos » la présidente de l'entreprise de conseil en innovation D & Consultants.

Troisième candidat possible, Pierre Brajeux assure avoir franchi ce premier obstacle. « Il a recueilli les parrainages nécessaires pour continuer à porter dans cette nouvelle étape à venir un Medef de changement de cap », indique-t-on dans son entourage. Cela faisait plusieurs semaines que le petit monde des affaires s'interrogeait sur les chances du président délégué de la Fédération française de la sécurité de franchir cette étape, alors que lui dénonçait une élection « verrouillée » par Patrick Martin.

En revanche, il n'y aura pas de quatrième personne sur la ligne de départ. Un temps déclaré, Olivier Klotz, le président du Medef Alsace, a finalement renoncé à se présenter. Quant à l'entrepreneur francilien Guillaume Cairou , qui s'était déclaré très tardivement en avril, il n'a pas réussi à obtenir plus de 80 suffrages. «Ces 80 parrainages obtenus en peu de temps constituent une victoire pour l'entreprenariat que je voulais incarner et le pluralisme au Medef», explique-t-il, déclarant «vouloir continuer le combat pour dépoussiérer cette institution qui reste impopulaire».

Le comité statutaire et d'éthique du Medef doit se réunir mardi pour valider la liste définitive des prétendants au poste de patron des patrons.

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