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Prix des carburants : le gouvernement fait pression pour éviter l'emballement - Sud Ouest

TotalEnergies, ainsi que plusieurs enseignes de la grande distribution, ont devancé l’appel. Avant la réunion organisée ce 12 septembre par Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, ces distributeurs ont annoncé qu’ils procéderaient à des remises sur le prix des carburants. La « major » française a ainsi décidé...

TotalEnergies, ainsi que plusieurs enseignes de la grande distribution, ont devancé l’appel. Avant la réunion organisée ce 12 septembre par Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, ces distributeurs ont annoncé qu’ils procéderaient à des remises sur le prix des carburants. La « major » française a ainsi décidé de poursuivre le plafonnement du prix du litre d’essence (SP95 et SP98) et de gazole à 1,99 euro « tant que les prix resteront élevés », en 2024 si besoin. Pour leur part, des chaînes de supermarchés telles qu’Intermarché, Casino et Système U ont indiqué qu’elles vendraient au détail à prix coûtant.

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C’est grosso modo l’issue recherchée par le gouvernement qui, dans un contexte d’inflation rémanente, craint un mouvement de grogne des automobilistes. La semaine passée, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, avait clairement demandé à TotalEnergies de prolonger au-delà du 31 décembre 2023 son prix plafonné à 1,99 euro le litre. Il avait, à l’inverse, écarté l’idée d’une ristourne fiscale.

« La maîtrise des marges »

Les acteurs du marché des carburants sont, pour partie, confrontés à des contraintes qu’ils ne maîtrisent pas. Ainsi de la décision conjointe de la Russie et de l’Arabie saoudite de contracter leur production d’1,3 million de barils par jour, ce qui a mécaniquement fait grimper le prix du baril (159 litres) à plus de 90 dollars sur le marché mondial. La parité euro-dollar défavorable et les coûts élevés du raffinage participent aussi à l’infortune des automobilistes.

Agnès Pannier-Runacher veut éviter tout dérapage supplémentaire. C’est dans cette optique qu’elle a invité les opérateurs pétroliers, les raffineurs, les acteurs du stockage et du transport de carburant, les distributeurs et leurs fédérations à un échange. Elle a « fermement rappelé que la maîtrise des marges nettes de raffinage et de distribution était un impératif », selon le communiqué diffusé par le ministère. En clair, il s’agit de dissuader les acteurs de la filière de rajouter de l’inflation à l’inflation en profitant des prix hauts pour accroître discrètement leurs profits.

Mobilians, qui regroupe les entreprises du secteur de la mobilité, reste circonspect. « La capacité de marge nette est particulièrement réduite » pour les stations-service, argumente l’organisme. Elle plafonnerait au maximum à 2 centimes par litre. Mobilians s’inquiète notamment pour le réseau hors grandes surfaces qui représente 53 % des points de vente et 38 % du marché. « Il est important de rappeler que les opérations « carburants à prix coûtant » peuvent constituer un acte de concurrence déloyale », alerte le groupement professionnel. Selon lui, les grandes surfaces assument leur politique de prix coûtant sur le carburant en se rattrapant sur les étiquettes des produits en magasin, ce qui est impossible pour les stations-service traditionnelles. D’où un risque de déstabilisation de ces détaillants qui, in fine, menacerait la poursuite de leur activité et le maillage territorial du pays en stations-service.

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